
La Thaïlande pourrait nécessiter un plan de relance économique d’environ 500 milliards de bahts (15 milliards de dollars) pour atténuer l’impact des droits de douane américains, selon le ministre des Finances, Pichai Chunhavajira. Ces mesures, annoncées mercredi, visent principalement à stimuler la consommation et l’investissement intérieurs, ainsi qu’à offrir des prêts à taux préférentiels.
La Thaïlande est particulièrement vulnérable aux nouvelles taxes imposées par le président américain Donald Trump, qui prévoit des droits de douane de 36 % si aucune réduction n’est négociée avant l’expiration du moratoire mondial en juillet. Cette situation place la Thaïlande parmi les pays d’Asie du Sud-Est les plus touchés par ces mesures protectionnistes.
Les négociations entre la Thaïlande et les États-Unis sur les droits de douane ont été reportées, Washington demandant à Bangkok de revoir certaines questions cruciales. Le gouvernement thaïlandais surveille de près l’évolution de la situation et se tient prêt à déployer des mesures pour soutenir l’économie et maintenir la croissance.
Des discussions sont en cours avec divers organismes, notamment le Conseil national de développement économique et social et la Banque de Thaïlande, pour déterminer les sources de financement de ce plan de relance. Pichai a souligné que ce plan doit être suffisamment ambitieux pour créer une dynamique économique positive.
L’annonce des droits de douane de 36 % ce mois-ci a suscité des inquiétudes, Pichai ayant déjà averti que ces taxes pourraient réduire la croissance économique de la Thaïlande, la deuxième économie d’Asie du Sud-Est, d’environ 1 point de pourcentage. L’économie thaïlandaise n’a progressé que de 2,5 % l’année dernière, restant en retrait par rapport à ses voisins régionaux.
Les détracteurs du gouvernement rappelleront que donner de l’argent liquide à tous les citoyens ne relance en rien l’économie du pays et que des réformes sont nécessaires. Enfin, il est possible que le président Trump ne mette pas ses menaces à exécution, car les économistes américains considèrent que cela nuirait à l’économie américaine.