
Six ressortissants du Myanmar et un Thaïlandais ont été tués lorsqu’un pickup a percuté un poteau électrique en bordure de route avant de plonger dans un fossé dans le district de Bang Len, province de Nakhon Pathom, vers 23h30 mardi soir.
Avant l’accident, le pickup était garé sur le bord de la route, en face du bureau de la compagnie de l’électricité du district. La police, à bord d’une voiture de patrouille, a trouvé le véhicule suspect et s’est approchée. Le chauffeur du pickup a pris la fuite et la police l’a pris en chasse, jusqu’à ce que le pickup percute un poteau électrique et tombe dans le fossé.
La police a déclaré que les cinq ressortissants du Myanmar à l’arrière du véhicule, le conducteur thaïlandais et le ressortissant du Myanmar assis sur le siège avant ont été tués par la force de l’impact.
Le lieutenant-colonel Pratchaya Buranat, chargé de l’enquête, a déclaré qu’aucun proche du défunt thaïlandais n’avait contacté la police pour réclamer les corps.
Il a déclaré qu’il contacterait le ministère des Affaires étrangères pour obtenir de l’aide afin de contacter les proches des victimes birmanes.
Les migrants paient un lourd tribut au carnage routier thaïlandais, car leurs déplacements s’effectuent toujours dans des conditions abracadabrantesques, même lorsque leur chauffeur ne cherche pas à échapper à la police.
En Thaïlande, les accidents de la route causent en moyenne 48 décès par jour, selon le ministère de la Santé publique, mais pour l’OMS, le chiffre réel est bien supérieur. Lors de la Journée mondiale de commémoration des victimes de la route 2024, des défenseurs de la sécurité routière ont plaidé pour une application plus stricte des lois. L’année dernière, au moins 17 498 personnes sont mortes dans des accidents de la route, et environ 1 000 deviennent handicapées chaque année.
Ratchanee Supawatjariyakul, dont la fille Waraluck a été tuée dans un accident, a proposé plusieurs mesures pour améliorer la sécurité routière, notamment des sanctions plus sévères pour les infractions, car actuellement, une impunité totale permet aux chauffards de faire ce qu’ils veulent.
Elle souhaite aussi une limite de vitesse de 50 km/h en zones urbaines. Elle a également souligné la nécessité de rendre plus sérieuse la délivrance des permis de conduire, actuellement une simple formalité, et de lutter contre la conduite en état d’ivresse.
Le Dr Withid Sariddeechaikool a indiqué que la Thaïlande a le 9e taux d’accidents de la route le plus élevé au monde. Le total laxisme et la corruption de la police aggravent la situation, avec des pots-de-vin permettant aux conducteurs de ne pas respecter les lois, comme le port du casque.