Pita fortement souhaité pour le poste de Premier ministre, la popularité de Srettha baisse dans le sondage Nida
Le soutien à Move Forward est également en hausse et Pheu Thai en baisse.
Le vainqueur des élections, Pita Limjaroenrat, reste confortablement devant les autres hommes politiques aptes à devenir Premier ministre dans un sondage Nida qui a montré la baisse de popularité du Premier ministre Srettha Thavisin.
Le dirigeant Move Forward a obtenu le soutien de 42,75% des personnes interrogées dans l’enquête trimestrielle publiée dimanche, en légère hausse par rapport aux 39,40% du sondage précédent.
Sa popularité est due à son enthousiasme, sa franchise, son leadership et le fait qu’il représente la nouvelle génération de politiciens, selon le sondage.
M. Pita, qui a remporté les dernières élections mais a été empêché de devenir Premier ministre par le Sénat nommé par la junte, écrase M. Srettha de 24 %. M. Srettha a obtenu 17,75 % des voix, une baisse significative par rapport aux 22,35 % obtenus lors du sondage de décembre. Ses partisans aiment « ses connaissances, ses capacités et son expérience en économie », selon les sondeurs.
La chef du parti Pheu Thai, Paetongtarn Shinawatra, reste loin derrière. Sa popularité n’a pas changé au cours des trois derniers mois, recevant le soutien d’un maigre 6% des sondés, contre 5,75% lors de l’édition précédente.
Si l’on ajoute les scores de Srettha et Paetongtarn, on obtient 23 %.
La plus jeune fille de l’ancien Premier ministre Thaksin est considérée par ses partisans comme une candidate possédant un leadership, une attitude positive et représentant une nouvelle génération de politiciens, selon l’enquête. Le fait qu’elle ne soit que la voix de son père, selon certain, pourrait la desservir.
Parmi les autres hommes politiques mentionnés dans l’enquête figurent Pirapan Salirathavibhanga du Parti de la Nation thaïlandaise unie (armée), Sudarat Keyuraphan du Parti Thai Sang Thai, Anutin Charnvirakul du Parti Bhumjaithai et le général Prawit Wongsuwon du Parti Palang Pracharath. Aucun n’a de soutien pour devenir chef du gouvernement, le sondage leur octroie de 3,55% à 2,45%.
Le sondage Nida, réalisé par l’Institut national d’administration du développement, demande chaque trimestre des opinions sur la popularité des hommes politiques et des partis. Son échantillon composé de 2 000 participants, représente toutes les générations, carrières et régions de Thaïlande. Même si NIDA est l’institut le plus sérieux, les sondages restent sujet à caution.
Move Forward voit sa popularité augmenter à 48,45% contre 44,05% lors de l’enquête précédente, tandis que son rival Pheu Thai est en baisse, avec un support de 22,10% contre 24,05% dans la version de décembre.
Le principal parti d’opposition pourrait être dissous après que la Commission électorale a demandé à la Cour constitutionnelle de le le faire car le parti souhaitait à assouplir la loi de lèse-majesté, ce que la CC considère comme une intention de saper la monarchie constitutionnelle. Le parti prédécesseur de Move Forward, Future Forward, a également été dissous par les tribunaux.
L’équation que la « justice » et le régime militaire doivent résoudre est la suivante : tenter de dissoudre et bannir MF et Pita pour que les citoyens ne puissent plus voter pour le changement avec le risque que MF sans Pita renaisse de ses cendres (le nouveau parti s’appellerait NEXT STEP) et gagne à nouveau les élections. Dans ce cas, il faudrait trouver un nouveau prétexte pour dissoudre NEXT STEP.
Les autres partis bénéficiant d’un soutien dans l’enquête, mais sans pourcentage significatif, sont United Thai Nation, Democrat, Palang Pracharath, Bhumjaithai et Thai Sang Thai.
Il appert clairement que Thaksin et son Pheu Thai sont le seul et dernier rempart pour empêcher les progressistes d’arriver au pouvoir.
