Le Premier ministre Srettha Thavisin doit assister et s’exprimer lors de trois réunions de la 54e réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) de Davos, notamment :
1) une remarque d’ouverture lors du dialogue stratégique par pays (CSD) qui présentera la Thaïlande,
2) une séance de présentation du « Thailand Landbridge : Connecter l’ASEAN avec le monde » qui évoquera le projet de pont terrestre entre Ranong et Chumphon
3) une session sur « Learning from ASEAN » avec les dirigeants du Cambodge et du Vietnam.
Le Premier ministre rencontrera également le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Mathias Cormann, le fondateur et président du Forum de Davos, Klaus Schwab, ainsi que le président de la Banque Mondiale. Il devrait rencontrer aussi la présidente de l’UE Ursula von der Leyen.
Srettha cherche également à promouvoir la transition énergétique de la Thaïlande, l’industrie des véhicules électriques, l’agro-alimentaire durable et l’économie numérique.
La participation du Premier ministre au WEF est la première en 12 ans d’un dirigeant de la Thaïlande. Et c’est également sa première visite en Europe depuis son entrée en fonction en août dernier.
La Thaïlande a finalement soumis une lettre d’intention à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), concrétisant ainsi son ambition de longue date de devenir une économie de marché forte et plus compétitive à l’échelle mondiale.
Cette décision fait suite à l’approbation par le cabinet d’entamer des négociations pour adhérer à l’OCDE, souvent qualifiée de « club des pays riches ». L’achèvement du processus de candidature prendra cinq à sept ans.
La Thaïlande a une longue liste de choses à faire avant que sa demande puisse être approuvée. Toutefois, si le gouvernement et les agences concernées s’engagent sérieusement à mettre en œuvre les critères de l’OCDE, l’adhésion pourrait être plus rapide. En un mot, les actes sont plus éloquents que les mots.
Cette semaine à Davos, le Premier ministre Srettha Thavisin rencontrera le secrétaire général de l’OCDE, pour appuyer la candidature de Thaïlande à l’organisation basée à Paris.
Le gouvernement actuel souhaite que la Thaïlande devienne la première nation de l’ASEAN à devenir membre de l’OCDE, rejoignant ainsi le Japon et la Corée du Sud. L’Indonésie a aussi exprimé sa ferme intention de rejoindre l’OCDE. Jakarta participe déjà à des groupes de travail de l’organisation.
L’OCDE a été fondée en 1961 et compte actuellement 38 membres. Son objectif principal est d’élaborer des politiques qui favorisent la prospérité, l’égalité, les opportunités et le bien-être pour tous.
La Thaïlande a été classée 30e sur 64 économies en termes de compétitivité par l’Institut international pour le développement de la gestion (IMD) dans son classement annuel le plus récent. La Thaïlande compte actuellement 14 accords de libre-échange. Le deuxième cycle de négociations sur l’accord de libre-échange entre la Thaïlande et l’UE est prévu pour la fin du mois.
L’OCDE examinera cinq éléments clés liés aux réforme structurelles, à un régime de commerce et d’investissement ouvert, aux politiques sociales et d’égalité des chances, à la gouvernance publique et aux efforts de lutte contre la corruption, ainsi qu’à la protection de l’environnement.
A l’évidence, sur certains de ces points, la Thailande est loin du compte et des efforts supplémentaires doivent être déployés.
Organiser des réunions de l’APEC ne suffit pas pour postuler à l’OCDE.
Toutefois, selon l’OCDE, le principal problème de la Thaïlande est le manque de travailleurs qualifiés pour répondre à la demande des industries avancées. Ceci est dû à une vision thaïlandaise très particulière de l’éducation des jeunes.
Srettha à la supérette de Davos. Attention, la sauce soja pourrait lui coûter un bras, en Suisse.
