Le Premier ministre Srettha Thavisin a défendu la décision de ne pas désigner Chiang Mai comme zone sinistrée malgré le fait qu’elle soit recouverte par une fumée intense, affirmant qu’il essayait de protéger le secteur touristique du pays.
M. Srettha a déclaré dimanche dans un message X qu’il avait pris cette décision après avoir soigneusement consulté toutes les agences. estimant que ce statut pourrait décourager les touristes de visiter la Thaïlande.
« L’annonce affectera le nombre de touristes étrangers alors que le tourisme vient de se redresser suite au Covid-19 », a-t-il écrit.
Il a déclaré que l’assurance maladie de voyage souscrite par les touristes ne couvrirait pas les cas dans les zones sinistrées. « La province de Chiang Mai perdrait des touristes », a déclaré le Premier ministre. « C’est ce qui nous inquiète. » Il ne semble pas que la santé des touristes l’inquiète outre mesure.
Au moment où il publiait ce message, Chiang Mai restait la ville la plus polluée au monde, selon IQAir. Le site Internet de surveillance a rapporté à 16h04 dimanche que l’indice de qualité de l’air dans la province était de 160, dépassant celui de toutes les grandes villes du monde. La « rose du Nord » était tombée à la deuxième place à 16h30.
Les commentateurs ont réagi au message du Premier ministre, affirmant qu’il avait mal placé ses priorités, qui devraient se concentrer davantage sur la santé des habitants de Chiang Mai que sur les préoccupations liées au tourisme.
On peut aussi se demander si ne pas dissuader les touristes, parfois âgés, de venir à Chiang Mai durant les 3 mois de l’écobuage est très responsable.
La province est étouffée par la fumée depuis des jours, de sorte que les gens ne peuvent pas voir Doi Suthep depuis la ville comme d’habitude.
Chiang Mai est l’une des principales destinations touristiques du pays.
Bien sûr, Le président du Conseil du tourisme de Chiang Mai, Phallop Sae Jiw, se range du côté de Srettha.
A l’inverse certains affirment que déclarer Chiang Mai zone sinistrée permettrait aux agences d’État d’être mobilisées plus efficacement pour lutter contre les incendies de forêt, l’écobuage et les particules fines.
Les paysans cessent de brûler leurs champs pour Songkran ou le 20 avril dernier délai.
photo Khaosod
