Des vis manquantes sous une plaque du tapis roulant ont été à l’origine de l’accident à l’aéroport de Don Mueang qui a coûté à une femme une partie de sa jambe gauche le 29 juin, a déclaré vendredi un observateur de l’enquête.
Le professeur Weerachai Phut-dhawong de l’université de Kasetsart a été nommé par la famille de la victime pour rejoindre le comité d’enquête, qui comprend également le ministère des Transports, l’Institut d’ingénierie de Thaïlande (EIT), le Conseil des ingénieurs et la société Siam Hitachi.
L’accident s’est produit le 29 juin vers 8h40 dans le couloir sud du terminal domestique de l’aéroport. La femme blessée est soignée en soins intensifs à l’hôpital Bumrungrad.
S’exprimant après la réunion du comité vendredi, le professeur Weerachai a déclaré que la panne mécanique pourrait avoir été causée par des vis manquantes sous la plate-forme.
Il a dit que normalement, chaque plaque du tapis roulant est maintenue avec quatre vis, mais la plaque sur laquelle la femme a marché n’avait plus qu’une seule vis. Trois vis manquaient, aussi quand elle a marché sur le panneau, il est tombé alors que le tapis était encore en mouvement et sa jambe s’est retrouvée coincée en bout de course.
« Cela n’a rien à voir avec les bagages ou le peigne manquant du tapis (ou les CROCS). Le tapis roulant était utilisé depuis près de 30 ans et le système de capteurs était fonctionnel car il a arrêté le système en 10 secondes », il a dit.
Cependant, 10 secondes , c’est beaucoup trop long car cela semble avoir coûté sa jambe à la victime, a-t-il déclaré.
Il a dit que tous les témoins sur les lieux, y compris quatre agents de bord et des techniciens, se sont précipités pour aider la victime à ce moment-là.
La question est de savoir comment ces vis ont disparu, a-t-il dit, supposant que cela pourrait être dû au fait que le trottoir roulant était trop vieux.
Kit Kittirattana, le fils de la victime, a remercié le professeur Weerachai dans un message Facebook pour avoir prouvé que sa mère n’était pas fautive ni négligente. On peut d’ailleurs se demander comment un usager d’un tapis roulant peut être suspect de quoique ce soit. Même regarder son téléphone n’est pas un délit, à date.
« J’exhorte le comité d’enquête à inspecter l’affaire de manière approfondie afin d’empêcher la répétition d’un tel drame », a-t-il déclaré.
M. Kit a également déclaré que le professeur Weerachai avait proposé au comité de recréer les conditions de l’accident et qu’il tiendrait au moins deux autres réunions, ajoutant que Airports of Thailand se préparait à publier une déclaration admettant la faute et assumant l’entière responsabilité de l’accident.
« Ma mère se remet après avoir été soignée dans une salle de soins intensifs pendant quatre jours », a-t-il ajouté.
On voit sur cette photo publiée par tous les médias en thaï qu’elle a bel et bien été amputée.
