
Le nouveau ministre du Tourisme, Sorawong Thienthong, (le 3e en un an) a réactivé un projet de taxe touristique de 300 bahts, initialement approuvé en 2022 mais toujours en attente de validation officielle. La taxe financera des infrastructures, de nouvelles attractions « artificielles » et la sécurité des visiteurs. Sorawong espère que le système sera prêt d’ici la fin de l’année et qu’il ne dissuadera pas les touristes. Si la taxe est mise en place de manière discrète (par exemple inclue dans le prix du billet d’avion), elle restera indolore et ne dissuadera personne. Si chaque touriste doit la payer à l’arrivée, le processus ne manquera pas d’agacer.
Le gouvernement espère que les revenus touristiques atteignent 3 000 milliards de bahts en 2024.
Sorawong poursuit la politique « Ignite Tourism Thailand », de l’ancien Premier ministre Srettha Thavisin, pour créer de nouveaux centres de divertissement et promouvoir les villes secondaires grâce à des incitations fiscales. D’autres initiatives, telles que la relance de programmes à destination des Thaïlandais, populaires pendant la pandémie, visent à attirer davantage de visiteurs locaux, notamment au moment de Loy Krathong et du Nouvel An.
Enfin, Sorawong a exprimé son soutien à l’idée d’accueillir une course de Formule 1 en Thaïlande pour stimuler l’économie. L’instabilité politique chronique en Thailande semble avoir refroidi l’enthousiasme des décideurs sportifs.
Sorawong reconnaît les graves problèmes causés par les opérateurs touristiques illégaux.
De son côté, la Thai Hotel Association (THA) a appelé le gouvernement à mettre en place de nouvelles mesures de relance pour soutenir l’emploi et le financement du secteur hôtelier. Elle propose notamment de prolonger l’exemption de visa pour attirer davantage de touristes et de reporter de deux ans la taxe touristique de 300 bahts.
En août 2024, le taux d’occupation moyen des hôtels était de 62 %, avec 60 % des établissements déclarant des revenus égaux ou supérieurs à ceux d’avant la pandémie. Le succès est attribué aux campagnes de promotion du tourisme et aux exemptions de visa. Les 40 % des établissements encore en difficulté se plaignent de la concurrence.
La THA demande également des mesures pour réduire les coûts (énergie, impôts) et soutenir la formation des employés, en particulier en langues étrangères. Après 12 ans d’étude de l’anglais à l’école puis au lycée, le niveau des jeunes thaïlandais en anglais reste nullissime selon toutes les études internationales. La THA recommande aussi des prêts à faible taux pour rénover les hôtels, surtout pour les PME.
Enfin, elle souhaite que le gouvernement renforce les infrastructures, améliore la gestion des déchets et lutte contre les hébergements non autorisés pour améliorer l’image du tourisme thaïlandais.
En août, la plupart des hôtels 3 étoiles ou moins avaient des tarifs inférieurs à 1 500 bahts / nuit (40 €), tandis que la moitié des hôtels 4 étoiles avaient des tarifs compris entre 1 500 et 2 500 bahts (40 à 67 €). Plus de 40 % des hôtels 5 étoiles avaient des tarifs moyens supérieurs à 5 000 bahts (135 €).