
Sudawan Wangsuphakijkosol
Le Bureau de l’immigration thaïlandais (IB) a annulé près de 10 000 titres de séjour temporaire accordés à des ressortissants étrangers dont le statut réel ne respectait pas les règles en vigueur. Cette mesure s’inscrit dans une campagne visant à lutter contre l’usage abusif des visas étudiants par des étrangers venus travailler illégalement dans le royaume.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Sudawan Wangsuphakijkosol, a mandaté son secrétaire permanent, Supachai Pathumnakul, pour rencontrer le colonel de police Yos-aek Raksasuwan, commandant de la division administrative de l’IB. L’objectif : renforcer le contrôle des programmes d’études non diplômants destinés aux étudiants internationaux.
Ces échanges s’appuient sur les directives officielles publiées en 2025 par le ministère, qui définissent les critères et procédures pour l’accueil des étudiants étrangers dans les établissements d’enseignement supérieur thaïlandais.
Les deux agences ont convenu de créer une base de données centralisée recensant les étudiants inscrits dans ces programmes courts. Chaque établissement devra transmettre ses rapports d’activités pédagogiques au ministère, qui les communiquera ensuite à l’IB pour l’examen des demandes de visa et de permis de séjour.
Pour éviter les abus, les universités devront également mettre en place des systèmes internes de suivi de la présence des étudiants et soumettre des rapports mensuels via la plateforme de suivi du ministère.
Cette réforme vise à garantir que les visas étudiants soient utilisés à des fins académiques réelles, et non comme couverture pour des activités professionnelles non autorisées. Elle marque un tournant dans la gestion des flux d’étudiants étrangers en Thaïlande, en renforçant la transparence et la traçabilité des parcours.
En toile de fond, les autorités cherchent à préserver l’intégrité du système éducatif tout en facilitant l’accueil des étudiants sérieux. Un équilibre délicat entre ouverture internationale et contrôle migratoire.