Le 26 novembre 2025, la Marine royale thaïlandaise a annoncé l’achèvement d’un marquage provisoire de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, dans le district de Pong Nam Ron, province de Chanthaburi. Selon le porte-parole, le contre-amiral Parach Rattanachaiphan, l’opération conjointe menée par les équipes des deux pays a permis de placer 166 points de référence le long des piliers frontaliers numérotés 52 à 59, couvrant une distance de 8,3 kilomètres.
Cette mission, qui s’est déroulée sur seize jours, constitue une avancée importante dans la collecte de données géographiques communes. Les autorités insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une modification de la frontière, mais d’une étape technique visant à harmoniser les relevés et à renforcer la coopération bilatérale.
La prochaine phase consistera en des relevés aériens par drones afin de produire des cartes haute résolution. Ces données seront soumises au Comité conjoint de délimitation des frontières (JBC) pour validation. Une fois approuvées, elles serviront de base à des discussions sur la construction d’une clôture frontalière. Celle-ci aura pour objectif de mieux contrôler les passages, de limiter les traversées illégales et de faciliter la gestion des zones frontalières. Les autorités précisent qu’il s’agit d’un outil de gestion et non d’une nouvelle délimitation territoriale.
La mission a été conduite avec prudence par le Commandement de défense frontalière de Chanthaburi et Trat, ainsi que par la force spéciale des Marines, dans le cadre du Comité régional des frontières (RBC). Les deux pays ont veillé à garantir la sécurité des équipes et à maintenir un climat pacifique tout au long des opérations.
La Marine royale thaïlandaise, de même que le Premier ministre cambodgien Hun Manet, ont réaffirmé leur volonté de défendre la souveraineté et les intérêts de leurs nations respectives, malgré la pression exercée par les courants ultranationalistes des deux côtés. Leur objectif commun reste d’assurer la sécurité des populations installées dans les zones frontalières.
Cette coopération illustre la volonté des deux nations de résoudre les différends par des moyens techniques et pacifiques, en préparant le terrain pour une gestion plus efficace de leur frontière commune.
