Cette image illustre le fait que le salaire minimum à 400 bahts n'avait pas été mis en place le 1er octobre.
Le comité tripartite des salaires n’a pas voté lors de sa réunion de jeudi sur le salaire minimum quotidien proposé de 400 bahts. La prochaine réunion est prévue le 23 décembre.
Boonsong Thapchaiyuth, secrétaire permanent du ministère du Travail, a déclaré que l’augmentation dépendra des conditions économiques et du coût de la vie dans chaque région, ainsi que des opinions des membres du comité. Il contredit son ministre et le gouvernement en précisant qu’il n’existe pas d’objectif de fixer le salaire minimum à 400 bahts pour les 77 provinces cette année. Il aurait employé l’adjectif « irréalisable ». Si le salaire minimum n’atteint pas 400 bahts partout le 1er janvier, une importante promesse du gouvernement ne sera pas tenue.
Heureusement, le salaire moyen des employés en Thaïlande devrait augmenter de 5 % en 2025, selon Mercer. L’enquête de Mercer analyse les tendances salariales pour plus de 5 000 postes dans 700 entreprises thaïlandaises. Toutes les entreprises interrogées prévoient des augmentations en 2025 sans que le gouvernement ait quoi que ce soit à voir dans ces décisions.
Les facteurs influençant les augmentations de salaire incluent les performances individuelles, l’échelle salariale et les performances de l’entreprise. 91 % des entreprises proposent des incitations à court terme, comme des bonus, et celles offrant des incitations à long terme sont passées de 78,9 % en 2023 à 80,7 % en 2024.
Le secteur des sciences de la vie reste le mieux rémunéré, avec des salaires annuels 20 % supérieurs à la moyenne. Thira Laulathaphol de Mercer souligne l’importance pour les responsables RH d’adopter une approche holistique de la rémunération totale pour attirer et retenir les talents.
La main-d’œuvre thaïlandaise est généralement peu formée, c’est la raison pour laquelle les patrons sont réticents à offrir 400 bahts par jour à des travailleurs peu capables. En revanche, un employé qui fait preuve de qualité bénéficiera d’un salaire correct et surtout d’avantages intéressants.
Par ailleurs, le ministère du Travail prend des mesures pour protéger les travailleurs migrants et s’assurer qu’ils n’occupent pas des emplois réservés aux Thaïlandais. Un atelier a formé une équipe pour superviser les conditions de travail des migrants et veiller au respect des lois. Le ministre du Travail, Phiphat Ratchakitprakarn, a souligné l’importance de lutter contre la traite des êtres humains et les abus des travailleurs migrants. L’atelier a également mis l’accent sur la prévention du travail des enfants et des passages illégaux des frontières.
De son côté, Le Conseil de la Sécurité sociale a approuvé des changements majeurs, effectifs à partir du 1er janvier 2025 : l’allocation pour les personnes licenciées passera de 50 % à 60 % de leur salaire journalier et les assurés pourront recevoir un traitement contre le cancer dans n’importe quel hôpital public ou privé ayant un accord avec la Sécurité sociale.
Bien évidemment, les travailleurs du secteur informel ne bénéficient pas de la Sécurité sociale. Le gouvernement cherche à les faire entrer dans le système pour qu’ils en bénéficient et, à terme, paient des impôts.
