
La députée de Move Forward, Chonthicha Jangrew, a été condamnée à deux ans de prison ce matin, après avoir été reconnue coupable, par le tribunal de Thanyaburi, de crime de lèse-majesté lié à une manifestation organisée devant le tribunal il y a trois ans pour exiger la libération des prisonniers politiques. On comprend que c’est « en première instance ».
Le tribunal l’a en revanche acquittée pour une autre accusation : violation du décret d’urgence. Elle a ensuite été libérée sous caution.
La militante devenue politicienne, qui a été nommée sur la liste mondiale 2024 des leaders de la prochaine génération par le magazine TIME, a déclaré aux médias, avant la lecture du verdict, que 10 personnes, dont elle, étaient accusées d’avoir violé le décret d’urgence.
Elle était la seule personne accusée d’offense à la monarchie en vertu de l’article 112 du Code pénal.
Elle a insisté sur le fait qu’elle n’avait pas l’intention d’offenser la monarchie, mais voulait simplement souligner qu’il y avait un problème avec l’utilisation de la loi de lèse-majesté sous l’administration de l’ancien Premier ministre Prayut Chan-o-cha.
Un certain nombre de partisans se sont présentés devant le tribunal pour offrir leur soutien moral, parmi lesquels le chef du parti Move Forward, Chaithawat Tulathon, et plusieurs députés de Move Forward.
Un fonctionnaire de l’ambassade d’Allemagne à Bangkok était également présent pour observer le procès.
Chaithawat a déclaré que Chonthicha avait demandé une libération sous caution, « parce que le droit à la libération sous caution est un droit de chaque individu ». Elle a fait appel et a donc été libérée sous caution.
Par ailleurs, rester en liberté sous caution lui permet de ne pas perdre son siège de députée qui lui serait retiré si elle allait en prison.
Le tribunal a initialement imposé une peine de trois ans de prison à Chonthicha, mais a réduit la peine d’un tiers, soit deux ans de prison ferme.
La Cour suprême a confirmé la peine de 2 ans de prison prononcée contre une mère de 24 ans reconnue coupable de lèse-majesté et de violation de la loi sur la criminalité informatique pour avoir publié un commentaire sous un message de réseaux sociaux contenant des photos modifiées de Rama 8 et Rama 9.
Ce n’est pas elle qui avait posté la photo, elle n’a fait que commenter. Le tribunal a déclaré que même s’il s’agissait de sa première infraction et qu’elle avait avoué, son acte était néanmoins jugé grave, et a donc maintenu la peine de la Cour d’appel.
Le tribunal pénal de Taling Chan lui a accordé, en première instance, une peine avec sursis parce qu’elle exerçait un travail légitime, qu’elle était jeune et qu’elle n’avait jamais commis une infraction similaire. Cependant, la Cour d’appel a été plus sévère et la Cour suprême a confirmé cette décision. Puisque son dossier est finalisé, (il n’y a plus de recours après la Cour Suprême) elle a été transférée en prison aujourd’hui, selon Thai Lawyers for Human Rights.
Le chanteur thaïlandais Chaiyamon Kaewwibunphan, mieux connu sous le nom de « Ammy the Bottom Blues », a été condamné à une peine de quatre ans de prison pour lèse-majesté pour avoir incendié le portrait du roi devant la prison de Klong Prem lors d’une manifestation en 2021.
Le chef des avocats thaïlandais pour les droits de l’homme, Yaowalak Anuphan, a déclaré lundi après-midi que sa page Facebook ne fonctionnait plus depuis plus de deux jours et qu’on ne savait pas clairement qui pourrait être à l’origine de cette éventuelle attaque informatique.
Le groupe assiste juridiquement les personnes faisant l’objet de poursuites politiques, y compris d’accusations de lèse-majesté. Le groupe met en garde contre Deux faux comptes.
Le tribunal pénal a accordé une libération sous caution à la militante pour des réformes de la monarchie Tawan Tuatulanond. Elle était détenue depuis 104 jours pour sédition. Elle avait klaxonné devant le cortège royal de SAR la princesse Sirindhorn et aurait tenté de bloquer le cortège. Les avocats thaïlandais pour les droits de l’homme ont ajouté que Tawan doit porter un bracelet EM à la cheville.
Tawan faisait une grève de la faim et était incarcérée à l’hôpital Thammasat. Elle était très proche de Netiporn « Bung » Sanesangkhom, la militante décédée récemment avec qui elle partageait la chambre à l’hôpital de la police. La libération de Tawan garantit qu’elle ne mourra pas en détention.
Krisadang Nutcharus l’avocat de Netiporn ne comprend pas pourquoi les services pénitentiaires ne lui remettent pas les images de vidéosurveillance datant de la jour de la mort de Bung. Selon lui, les fonctionnaires étaient sur le point de le faire mais quelqu’un de « supérieur » l’aurait interdit au dernier moment.