
Selon les médias en thaï, la police s’efforce de retrouver et de ramener trois étudiants chinois qui se trouvent actuellement au Myanmar et qui sont retenus contre rançon.
Le lieutenant-général Thiti Sangsawang, chef du bureau de la police métropolitaine, a ordonné à ses adjoints de coopérer afin de résoudre l’enlèvement de trois Chinois fréquentant une université bien connue de Thonburi, Bangkok.
Ces trois victimes se nomment M. Yu, 20 ans, M. Chi, 20 ans, et Mme Sun, 18 ans.
Lundi, un enseignant de cette université s’est rendu au commissariat de Thammasala. Il a affirmé qu’un étudiant chinois de première année, M. Lee, l’avait contacté sur l’application WeChat pour lui faire part de la situation préoccupante de ses trois amis chinois.
Selon les informations transmises par M. Lee, ces derniers avaient récemment entrepris un voyage pour livrer des articles mystérieux à une personne non identifiée, en échange d’une rémunération. Personne ne sait ce que sont ces « articles mystérieux » et encore moins qui est leur interlocuteur. Malheureusement, il s’agissait d’un piège et ils auraient été kidnappés et retenus en otage jusqu’à ce que la rançon soit versée.
Plus tard, les 3 jeunes ont demandé de l’aide pour réunir une somme de 300 000 yuans, soit l’équivalent d’environ 1,5 million de bahts, afin de régler la rançon et de transférer cet argent au Myanmar. Ils ont ajouté que, si la rançon n’était pas payée, ils seraient tous les trois emmenés au parc KK.
KK Park se trouve, à Myawaddy, en face de la ville frontalière thaïlandaise de Mae Sot, et près de la rivière Moei, qui sépare les deux pays. Selon de multiples sources, le complexe est une plaque tournante majeure de la fraude sur Internet, des centres d’appels et du trafic d’êtres humains.
Devant le sérieux de la situation, Lee s’est adressé à un professeur de l’université qui a lui-même contacté la police.
La police a constitué une équipe d’enquête avec le bureau de l’immigration et d’autres organismes concernés pour localiser et secourir d’urgence les trois étudiants chinois.
Outre la sécurité de ces trois jeunes personnes, l’enjeu est très important pour le royaume. En effet, médiatisée en Chine, cette affaire peut nuire terriblement à la réputation de la Thaïlande dans l’Empire du « milieu » et, partant, effrayer de potentiels touristes. La mafia chinoise serait à la manœuvre dans ces centres d’appels frontaliers et serait à l’origine des enlèvements de jeunes Chinois en Thaïlande. De plus, dans ce genre d’affaires, l’ambassade de Chine à Bangkok influe de tout son poids sur les autorités locales.
MàJ :
Mardi soir, l’équipe de différentes forces de police a reçu des informations des habitants du district de Phop Phra selon lesquelles les trois victimes avaient été retrouvées dans une zone forestière à Mae Tao, Mae Sot où ils étaient arrivés par avions, il y a quelques jours. Pour dire la vérité, on ne sait pas comment ils se sont retrouvés là. Les victimes ont raconté qu’elles étaient détenues par six à sept hommes, dont trois étaient armés et les menaçaient. On leur a dit de contacter leurs parents pour leur transférer une rançon de 300 000 yuans, soit 1,5 million de bahts, sinon ils seraient envoyés dans un centre d’appel synonyme d’esclavage moderne. La mère de l’un a transféré 100 000 yuans, soit environ 470 000 bahts, mais les deux autres ont également été libérés sans paiement de rançon.