
Le promontoire en territoire cambodgien saisi par les Thaïlandais.
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi 26 juillet que les dirigeants de la Thaïlande et du Cambodge avaient accepté de se rencontrer sans délai pour négocier un cessez-le-feu, après trois jours de violents affrontements à leur frontière. Depuis l’Écosse, où il est en déplacement, Trump a précisé sur les réseaux sociaux avoir parlé avec Hun Manet, Premier ministre cambodgien, et Phumtham Wechayachai, Premier ministre thaïlandais par intérim. Il les a prévenus : aucun accord commercial ne sera signé tant que les combats continueront.
« Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de parvenir rapidement à un cessez-le-feu et, à terme, à la PAIX ! », a écrit Trump, affirmant que les deux pays souhaitaient revenir à la table des négociations. « Lorsque tout sera terminé et que la paix sera proche, j’ai hâte de conclure nos accords commerciaux avec les deux pays ! » a conclu Trump.
Il n’a fourni aucun détail sur les négociations de cessez-le-feu que la Thaïlande et le Cambodge avaient accepté de tenir.
Les deux pays ont exprimé leur volonté d’arrêter les hostilités, mais les échanges de tirs se poursuivent. Le bilan humain est lourd : 33 morts, dont 13 civils thaïlandais et 8 cambodgiens. Sept militaires thaïlandais et un nombre indéterminé de Cambodgiens ont été tués.
Le général cambodgien Doung Somneang, chef de la 7e division, aurait été tué par un obus lors d’une contre-attaque à Phu Makheua. L’armée thaïlandaise affirme avoir repoussé les forces cambodgiennes dans plusieurs zones clés et avoir saisi le territoire convoité ainsi que de nombreuses armes abandonnées par les soldats cambodgiens. Il s’agirait d’une véritable défaite pour le Cambodge si la Thaïlande avait pris ce promontoire symbolique.
À Sisaket, en Thaïlande, un campus universitaire accueille plus de 5 000 déplacés. Les civils. Les civils des deux côtés sont terrorisés et appellent à la paix. « Nous étions comme des frères et sœurs », disent les Thaïlandais. Au Cambodge, des familles entassées sous des tentes de fortune expriment le même désir d’apaisement.
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, président de l’ASEAN, tente aussi de faire avancer un plan de cessez-le-feu. Le Cambodge soutient l’initiative, la Thaïlande s’y dit favorable « en principe », mais exige des garanties de bonne foi.
Les tensions sont exacerbées par les réseaux sociaux, où circulent vidéos patriotiques haineuses et désinformation.
Malgré les efforts diplomatiques, les combats se poursuivent. Dimanche matin, des tirs ont encore été entendus près du temple de Ta Kwaï. Le Cambodge aurait ouvert le feu sur Phnom Dang Rak à 4h30 . Les balles ont touché des maisons, provoquant des incendies et des dégâts. Le Cambodge accuse la Thaïlande d’avoir engagé les hostilités.