
Le tribunal provincial de Chiang Mai a émis un mandat d’arrêt contre Chaiyamparwaan Manpianjit, un député du petit parti appelé « Thai Progress », pour le viol d’une ressortissante taïwanaise dans un hôtel de Chiang Mai le 9 janvier.
La police de Chiang Mai a reçu une plainte de la femme, qui a affirmé avoir été violée par le député dans un hôtel de la ville. Après avoir interrogé la victime présumée et certains témoins, la police a déclaré qu’il y a suffisamment de preuves pour croire la femme.
Arpath Sakanan, secrétaire général de la Chambre des représentants, a déclaré qu’il n’avait pas encore été informé par la police du mandat d’arrêt. Le président de la Chambre Wan Muhamad Matha a déclaré qu’il examinerait la question.
Les parlementaires ont l’immunité quand le Parlement est en session. L’autorisation est nécessaire de la part du président de la Chambre ou du Sénat si un député ou un sénateur doit être arrêté. Il faut normalement environ une semaine pour que l’autorisation soit accordée, à partir du moment où le Parlement reçoit la notification de la police.
Le chef du parti Thai Progress, Watcharaphol Butsomkorn, a déclaré aux médias que l’allégation de viol contre Chaiyamparwaan était une affaire personnelle et que le parti lui donnera une chance de se défendre.
Député d’une circonscription de la capitale, Chaiyarparwaan Manpianjit, 35 ans, déjà visé par des allégations de conduite sexuelle inappropriée, avait été exclu l’an dernier du principal parti d’opposition Move Forward, formation dissoute en août dernier par une décision de la Cour constitutionnelle.
Le Thai Progress Party a été fondé en 2022. Il n’a qu’un seul député, Chaiyamparwaan.
Des retards dans l’affaire «pourraient nuire à la confiance dans le système judiciaire thaïlandais et affecter les relations internationales», a souligné la police dans son courrier au Parlement. En effet, la victime est ressortissante d’un pays développé.
Lundi soir, Chaiyamparwaan Manpianjit, qui serait toujours à Bangkok, continue d’affirmer qu’il y avait consentement. Il prévoit de se présenter à la police de Chiang Mai avant le 20 février. Il a également affirmé qu’un policier avait tenté de lui extorquer 400 000 bahts pour faire disparaître l’affaire, mais, après avoir refusé de payer, la convocation s’est transformée en mandat d’arrêt.