Le magnat thaïlandais Prasit Jeawkok a été condamné à 1 155 ans de prison lundi, après avoir été reconnu coupable de 321 chefs d’accusation de fraude par le tribunal pénal.
En pratique, cependant, il purgera au maximum 20 ans en vertu de la loi thaïlandaise. Avec les généreuses remises de peine pour ce genre de délit (pas de crime de sang, pas de trafic de drogue), il ne restera peut-être pas plus de 12 ans en prison.
Prasit et deux coaccusés ont été condamnés chacun à une amende de 145 millions de bahts et à verser à 321 victimes environ un milliard de bahts en compensation des dommages qui leur ont été causés.
Six autres coaccusés ont cependant été acquittés faute de preuves suffisantes.
Prasit et ses associés ont été accusés d’avoir exploité une pyramide de Ponzi, sous le couvert d’une entreprise d’investissement, tout au long de 2020 et 2021, promettant des profits allant de 40 à 51 %.
La lecture du verdict du tribunal a été diffusée par vidéoconférence à la prison à sécurité maximale de Bang Khwang, où Prasit est resté pendant le procès.
Prasit était enregistré en tant qu’administrateur d’au moins 10 sociétés impliquées dans diverses activités, notamment la réservation d’hôtels en ligne, la billetterie aérienne, le tourisme, le matériel informatique, les logiciels et la conception de systèmes informatiques.
Son site Internet le décrit comme le « Jack Ma de Thaïlande ». Une page intitulée « Biographie du président » affiche des photos de Prasit prises avec feu le président du Conseil privé Prem Tinsulanonda, le Premier ministre Prayut Chan-o-cha et plusieurs anciens ministres et officiers supérieurs.
Il a affirmé que 90% de ses bénéfices étaient reversés à la population thaïlandaise grâce à un projet appelé « Rembourser la patrie ». Il dépensait 100 millions de bahts chaque année en œuvres caritatives et en dons à la population. Une sorte de Robin des bois donc puisque ses investisseurs étaient aisés.
