
Cette histoire montre comment la folie Moo Deng, infuse dans le pays. Un chef religieux de district dans la province de Chonburi a ordonné au moine « Phra Ajarn Chin » de quitter son temple dans les 7 jours, car il avait béni les figurines de « Moo Deng », l’hippopotame pygmée de renommée mondiale, dans une version qui est supposée apporter la richesse au croyant. Ceci a suscité de nombreuses critiques.
Bien que Moo Deng, l’hippopotame pygmée du zoo de Khao Kheow, Chonburi, qui aura 4 mois le 10 novembre, soit devenue une star apportant renommée et revenus au zoo et aux entreprises qui exploitent le filon, elle ne devrait pas être transformée en objet de culte et en amulettes.
La page Facebook « Srithanyaland : Land of Smiles » a publié des photos de moines bénissant de petites figurines Moo Deng le 31 octobre au monastère bouddhiste Anant Burapharam à Huai Yai, un peu au sud de Pattaya, Bang Lamung, Chonburi.
Le message montrait la photo d’une figurine où l’on voit l’hippopotame avec une bourse remplie, ce qui est supposé apporter la richesse dans la maison. Les Thailandais commentent : « En sommes-nous vraiment arrivés à ce point ? » et « Cette affaire est allée trop loin ».
Le directeur du zoo, Attaporn Sriheran, a averti que les gens ne devraient pas mêler leurs superstitions à Moo Deng car elle n’est qu’un animal sauvage. Il a déclaré que, même s’il ne s’opposait pas aux produits dérivés de Moo Deng comme des vêtements, des sacs ou des chaussures, utiliser son image pour des croyances religieuses ou surnaturelles était inapproprié.
Dans une interview avec Khaosod, Ajarn Chin a déclaré qu’il avait accepté son éviction du temple et qu’il souhaitait s’excuser auprès des bouddhistes, reconnaissant que ses actions étaient « inappropriées ».
Il a rappelé aux bouddhistes que les amulettes n’ont aucun sens si l’on commet des péchés, soulignant que suivre les préceptes et les pratiques bouddhistes est le plus important.
Son disciple, Songyot Soncha, a exprimé ses regrets concernant cette éviction et a précisé que les disciples avaient créé les amulettes et avaient invité le moine à les bénir, insistant sur le fait que la bénédiction n’avait pas eu lieu dans l’enceinte du temple.
Cette histoire met en évidence la différence entre les valeurs bouddhistes traditionnelles et l’exploitation commerciale de la culture populaire en Thaïlande, ici Moo Deng, un bébé hippopotame.
La controverse sur les amulettes Moo Deng survient au milieu de débats plus larges au sein de la société thaïlandaise sur le bouddhisme, que certaines personnes dévoient en le mêlant à leurs superstitions. Le bouddhisme est synonyme de pleine conscience et de sagesse, tout le contraire des croyances. Certains temples sont devenus de véritables Disneyland religieux où l’on prie tout et n’importe quoi.
Moo Deng ne fait pas que dans la religion, on la retrouve en politique. Elle a prédit avec succès le résultat des élections présidentielles américaines. Sa capacité d’analyse dépasse même celle des commentateurs politiques de CNN. Hier, elle a surpris tout le monde en examinant attentivement deux statues de fruits. Sans hésiter, elle s’est dirigée vers la gamelle à dominante rouge, symbole du parti républicain, ce qui a suscité un véritable tollé international. « Moo Deng prédit que Trump gagnera les élections », annonçait le très sérieux Washington Post.