
Une adolescente thaïlandaise de 14 ans, disparue de son domicile à Rayong, a été secourue après avoir été attirée par un gang d’escroquerie au Cambodge. Elle a révélé avoir été forcée de tromper au moins 100 victimes par jour sous peine d’être frappée et privée de nourriture. Les autorités thaïlandaises et cambodgiennes ont coordonné l’opération de sauvetage, qui a abouti à ses retrouvailles émouvantes avec ses parents.
L’adolescente, identifiée sous le nom de « Mook » Pimchanok, a été remise par la police cambodgienne aux autorités thaïlandaises au point de contrôle de Ban Klong Luek dans le district d’Aranyapratheta. Elle a raconté avoir été recrutée secrètement pour un emploi à Sa Kaeo, avant d’être exploitée par le gang. Ce sauvetage s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre les escroqueries transfrontalières, souvent dirigées par des opérateurs chinois.
Les autorités des deux pays intensifient leurs efforts pour démanteler ces réseaux mafieux chinois, qui ciblent principalement des victimes chinoises. La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, prévoit de visiter Sa Kaeo pour discuter de ce problème avec les responsables locaux. La Thaïlande est déterminée à éradiquer ces gangs opérant depuis les pays voisins.
La jeune fille, épuisée et mal nourrie, a été interrogée par la police thaïlandaise avant d’être transférée à son poste de police local. Les enquêteurs poursuivent les Thaïlandais responsables de son enlèvement et appellent à la vigilance contre les fausses promesses d’emploi qui ciblent les jeunes vulnérables. On peut parler d’enlèvement, car, même si l’adolescente était apparemment consentante, éloigner un enfant de moins de 15 ans de ses parents est un crime en Thaïlande.
Vendredi, 61 hommes et 58 femmes, ressortissants thaïlandais, ont été expulsés depuis la ville Cambodgienne de Poipet. Ils font partie d’un groupe de 230 étrangers interpellés ou « sauvés » dans les locaux des mafias chinoises – gangs de centres d’appels, les 22 et 23 février.