
La FDA et la police ont publié de nouveaux éléments concernant l’affaire de la Dr Anchulee Theerawongpaisal. Une enquête majeure a conduit à l’arrestation d’une colonelle de police en poste à l’Hôpital général de la police, accusée d’avoir frauduleusement obtenu des substances psychotropes en utilisant les identités de 370 personnes décédées. L’enquête, déclenchée par un signalement de la Food and Drug Administration (FDA) thaïlandaise, a révélé un vaste réseau orchestré par l’officière, Anchulee, qui passait commande auprès de 12 cliniques différentes, stockait les médicaments dans des domiciles privés et les redistribuait à Bangkok et dans les provinces avoisinantes.
Sept personnes sont désormais visées, dont Anchulee, quatre appréhendées à Bangkok et deux arrêtées par la suite à Nakhon Pathom. La perquisition a permis la saisie de plus de 170 000 comprimés de psychotropes, dont de l’Alprazolam, du Clonazépam et du Flunitrazépam, classés parmi les substances réglementées de type 2 et 4.
Les autorités ont retenu des charges pour possession et distribution illégales de drogues, complot en vue de trafic, et examinent des accusations potentielles de blanchiment d’argent. L’affaire a pris de l’ampleur après des arrestations en février d’utilisateurs identifiés grâce à des dossiers financiers.
La FDA a souligné que seule une prescription médicale délivrée par un médecin agréé, dans des limites quantitatives strictes, permet de commander ces substances. Anchulee avait commandé pour 1 million de bahts en 2022, 11 millions en 2024, puis entre 7 et 8 millions en 2025.
Des mesures disciplinaires sont en cours au sein de la police, et le Conseil médical envisage de révoquer son droit d’exercer. Cette affaire met en lumière les failles de contrôle dans la distribution pharmaceutique et l’abus d’autorité par des policiers.