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Une Thaïlandaise mariée à un Français avait confié leur fillette à la grand-mère à Chiang Kham. Le papa s’est battu pour récupérer l’enfant

thaivisa 23 Avr 2024
rabah

Rabah et Mélissa à Chiang Kham

Après huit mois de séparation, Rabah Bouaiche a vécu un moment de bonheur intense en retrouvant sa fille de huit ans, Mélissa, à Chiang Kham, un petit village au nord de la Thaïlande. Le père, originaire de l’Île-Saint-Denis (93), avait vécu dans l’angoisse et la crainte de ne jamais revoir sa fille. Mais la bonne nouvelle est tombée : Mélissa a été retrouvée et les retrouvailles ont été émouvantes.

Mélissa, Rabah et son épouse thaïlandaise habitaient ensemble en banlieue parisienne.

Le calvaire de Rabah a commencé le 20 juillet 2023, lorsque sa femme, une Thaïlandaise de 33 ans, en vacances chez sa famille avec Mélissa mais sans Rabah, a décidé de confier la fillette à sa grand-mère maternelle en Thaïlande. Rabah, abasourdi par cette décision, a tenté en vain de la faire changer d’avis. Il ne se doutait pas que sa femme laisserait leur fille à sa mère, et il n’aurait jamais autorisé son départ s’il avait su.

Les Thaïlandaises mariées à des occidentaux ont l’habitude de confier les enfants d’un premier mariage à leurs parents lorsqu’elles vivent à l’étranger. Sauf que, dans le cas présent, Mélissa était l’enfant du présent mari !

Mélissa, scolarisée à l’école Paul Langevin de l’Île-Saint-Denis depuis quatre ans, n’a pas pu faire sa rentrée de septembre en France. Les enseignants, habitués à voir le père déposer et chercher Mélissa à l’école, ont été surpris de ne pas la voir.

Rabah a entrepris toutes les démarches nécessaires pour faire revenir Mélissa. En septembre 2023, sa femme a accepté de revenir en France avec leur fille, mais elle a rapidement changé d’avis. Malgré les menaces de sa belle-famille, Rabah est déterminé à retrouver sa fille. La situation est ubuesque car l’épouse thaïlandaise, elle, est en France et il doit supporter chaque jour celle qui l’a séparé de son enfant.

Finalement, la Thaïlandaise est allée habiter ailleurs mais toujours en France et toujours sans Mélissa « retenue » en Thailande.

Après des mois d’angoisse et de doute, Rabah a finalement obtenu une première victoire le 18 janvier dernier. Le juge des affaires familiales de Bobigny lui a accordé la garde exclusive de sa fille, Mélissa, ainsi que la fixation de sa résidence à son domicile français.

Cependant, la situation a pris un tournant décisif lorsque sa femme a été placée en garde à vue pendant 48 heures au début du mois de mars. Elle est poursuivie pour menaces de mort, soustraction d’enfants et rétention hors de France. Depuis, elle est sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contacter Rabah et obligation de pointer au commissariat de Saint-Denis. Son procès est prévu à Bobigny début septembre.

Rabah tient à souligner l’importance du travail acharné de la brigadière chef Mani Fouzia, qui a contribué à ce qu’il puisse retrouver Mélissa.

Sous la pression judiciaire, la belle-famille thaïlandaise a finalement accepté de restituer Mélissa. Ils espèrent ainsi que la mère évitera la prison.

Fort des décisions de l’administration française, Rabah est parti pour la Thailande où se trouve encore.

Ce mardi 23 avril, au commissariat local de Chiang Kham, la grand-mère a renoncé à son autorité parentale. Mélissa peut désormais partir librement avec son père. Rabah prévoit de passer quelques jours de vacances avec Mélissa en Thaïlande avant de revenir en France.

À L’Île-Saint-Denis, Mélissa retrouvera son appartement rénové et son chat, Nej, qu’elle n’a pas oublié. C’est d’ailleurs la première chose qu’elle a demandée à son père en le voyant : savoir si Nej allait bien…

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