
La police a convoqué des cadres de l’Université de Siam et des officiers impliqués dans une formation de trois jours pour les volontaires de la police, qui a été proposée aux ressortissants étrangers, principalement chinois, pour 38 000 bahts.
La loi prévoit que les personnes souhaitant devenir volontaires dans la police doivent être sélectionnées par un commissariat de police qui organise la formation. Les candidats doivent également être de nationalité thaïlandaise. La délivrance de cartes d’identité de police aux ressortissants étrangers ayant suivi la formation suscite également des inquiétudes.
Le lieutenant général Siam Boonsom, chef de la police métropolitaine, a déclaré que deux officiers de la police métropolitaine, conférenciers invités dans le cadre de la formation, font l’objet d’une enquête. S’ils étaient impliqués dans l’organisation de la formation, ils seront poursuivis. Les officiers ont déclaré qu’ils avaient été invités à donner des conférences, mais qu’ils n’avaient joué aucun rôle dans la collecte des frais.
L’utilisation de l’emblème du Bureau central d’enquête (CIB) dans les supports de cours n’a pas été approuvée par le CIB et est également à l’étude. Le cours a été suspendu pendant que la police enquête. La prochaine session était prévue pour février. Un Chinois a publié une vidéo sur TikTok, affirmant que le CIB recrutait des officiers de renfort grâce à ce cours et offrait des cartes d’identité de police, exhortant les gens à postuler s’ils voulaient attraper des criminels en Thaïlande. Si ce Chinois ne s’était pas épanché sur TikTok, la formation aurait pu continuer.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a ouvert une enquête sur l’université pour avoir proposé ce cours à des ressortissants étrangers. L’université a confirmé l’existence du cours, mais a déclaré qu’elle ne percevait pas les frais de formation. On ne sait pas qui collecte les 38 000 bahts par personne.
La commission des affaires policières de l’Assemblée nationale cherche également à déterminer qui a organisé le cours, collecté les frais et délivré les cartes d’identité.
Par ailleurs, l’armée a précisé que « l’Association de réserve de défense territoriale » ne lui est pas affiliée, car elle est enregistrée auprès du ministère de l’Intérieur. L’explication est nécessaire, car une Chinoise a publié des photos d’elle portant ce qui semblait être un uniforme militaire alors qu’elle participait à une cérémonie de décoration d’insignes après avoir terminé un cours lié à la « Réserve de Défense territoriale ». Il ne faut pas confondre avec le « Commandement de la défense territoriale de l’armée ». Les uniformes se ressemblent. Évidemment, le fait que des Chinois soient impliqués dans la défense territoriale de la Thaïlande même à travers une simple association interroge.
Mise à jour : les deux policiers de la police métropolitaine impliqués ont été mutés à des postes inactifs et font l’objet d’une enquête, tout comme l’université. Les officiers sont le colonel Niwet Ngamlap, qui a signé les certificats des étudiants étrangers, et le lieutenant Kriangsak Chuaywong, l’un des conférenciers.
De plus, le Dr Li Zhang, assistant du président pour les affaires internationales à l’Université de Siam, et un ressortissant chinois qui a aidé à organiser le cours ont été invités à fournir des déclarations à la police.
La police a indiqué que 27 personnes étaient inscrites au cours, dont 26 Chinois et un Thaïlandais. Sur ces 26 personnes, 13 étaient des étudiants de l’université qui n’ont pas eu à payer les 38 000 bahts de frais d’inscription, contrairement aux non-étudiants. Le cours a eu lieu dans les locaux de l’université.
La police enquête toujours sur les bénéficiaires des frais de formation. Elle soupçonne que les policiers ont été payés. Ils ont été invités à donner des conférences parce qu’ils connaissaient personnellement l’organisateur. Si la formation a eu lieu sans autorisation appropriée, l’utilisation d’insignes gouvernementaux serait illégale. Les participants ne sont pas en faute.