
Le ministre de l’Environnement, Chalermchai Sri-on, envisage de légaliser l’élevage commercial de varans et de martinets, dont les nids sont utilisés pour la soupe aux nids d’oiseaux, appelés à tort en français « nid d’hirondelle ».
Wikipedia nous rappelle que Le nid dit d’hirondelle, apprécié des gastronomes en Asie, n’est en fait pas produit par des hirondelles, mais par quelques espèces de martinets qui sécrètent un mucus comestible, pour construire leur nid. Ce mucus est considéré comme un produit de luxe en Asie du Sud-Est, et on lui attribue de nombreuses vertus pour la santé. Une seule espèce de martinet construit un nid entièrement comestible. Ces nids évoquent un peu les galettes de riz. La plupart des autres espèces fabriquent des nids qui ne sont que partiellement comestibles. Dans ce dernier cas, on n’en utilise que la partie poreuse. Sa rareté et l’effort nécessaire à la récolte de ce produit en ont fait un mets particulièrement apprécié. Il a longtemps été uniquement récolté dans les cavités de falaises abruptes, ou dans des grottes reculées de la jungle. Maintenant, tout un chacun peut se lancer dans la « récolte » des nids de martinets en Thaïlande.
Le ministre a annoncé mardi qu’il publierait bientôt un règlement ministériel redéfinissant le varan asiatique des eaux (varanus salvator) comme une espèce sauvage que les humains peuvent élever à des fins commerciales. « Le varan asiatique des eaux a le potentiel de devenir un animal qui rapporte. La peau est fine, douce et résistante. Il est largement utilisé dans l’industrie du cuir », a déclaré M. Chalermchai.
Le varan serait la 63e espèce sauvage approuvée pour l’élevage, a-t-il déclaré. Les entreprises pourraient demander des licences pour les élever et fabriquer des produits à partir de leur peau, selon M. Chalermchai. L’Université de Kasetsart a déjà mené des recherches en ce sens, a-t-il déclaré.
Le ministre prévoit également d’autoriser les gens à collecter et à entretenir commercialement des nids de martinets. Cela contribuerait à répondre à la demande des consommateurs en « nids d’hirondelles » comestibles, a déclaré M. Chalermchai.
Le ministre n’a pas précisé quand la nouvelle réglementation entrerait en vigueur. Ni les martinets ni le varan asiatique ne figurent sur la liste des espèces sauvages en voie de disparition.