Le ministère thaïlandais de la Santé publique et la Commission de la fonction publique (CSC) ont convenu qu’environ 35 000 postes de médecins et 140 000 postes d’infirmières seront créés au cours des trois prochaines années, pour remédier à la pénurie de personnel médical et à la fuite des compétences du secteur public, notamment chez les stagiaires.
Le Dr Taweesin Visanuyothin, secrétaire permanent à la santé publique, a déclaré mardi qu’à long terme, environ 2 000 étudiants en médecine supplémentaires seront admis chaque année dans les facultés de médecine, ce qui permettra à davantage de médecins d’obtenir leur diplôme à l’avenir.
En ce qui concerne les parcours professionnels des médecins dans les hôpitaux publics, le CSC et le ministère de la Santé publique ont convenu que certaines réglementations seront revues pour revaloriser le statut des médecins qui seront considérés de facto comme spécialistes. Il s’agira d’une incitation pour les empêcher de partir vers les hôpitaux privés, où le salaire est plus élevé. et la charge de travail est plus faible, a déclaré le Dr Taweesin.
Ces dernières années, les démissions parmi les internes des hôpitaux publics ont augmenté, nombre d’entre eux choisissant de poursuivre leurs études par une spécialisation. Le Conseil médical a récemment recommandé que les internes travaillent dans les hôpitaux locaux pendant au moins deux ans, au lieu d’un.
Le surmenage est l’une des raisons pour lesquelles de nombreux jeunes médecins quittent les hôpitaux publics. Selon le Conseil médical, ils sont censés ne pas travailler plus de 40 heures par semaine mais, en réalité, la plupart d’entre eux travaillent beaucoup plus longtemps, en raison d’une pénurie de médecins et du nombre croissant de patients. On leur demande régulièrement d’assurer 100 heures de travail par semaine ce que ces paresseux trouvent trop. Ces fainéants demandent qu’on réduise leur charge de travail à 60 ou 80 heures par semaine.
Il convient aussi de supprimer les déserts médicaux. Par exemple, dans la province du nord-est de Bueng Kan, il n’y a que 73 médecins pour une population de 421 995, soit un médecin pour environ 6 000 personnes ou 17 pour 100 000 habitants, des chiffres indignes d’un pays qui possède l’un des meilleurs systèmes de santé du monde.
Enfin, on rappellera que le système, malgré ses immenses qualités, fait quasiment l’impasse sur la psychiatrie ce qui explique peut-être le nombre très élevé de crimes commis par des déséquilibrés largement connus dans leur quartier.
