
Le 24 septembre 2025, la Chambre des représentants thaïlandaise a adopté à l’unanimité deux projets de loi visant à améliorer les droits et les conditions de vie des travailleurs. Présentés par Charat Khumkhainam et Wanvipa Maison, députés du Parti du Peuple, ces textes proposent des amendements significatifs à la Loi sur la protection du travail de 1998.
Le projet de loi de M. Charat introduit des limites claires sur le temps de travail : 40 heures hebdomadaires pour les emplois standards et 35 heures pour les travaux dangereux, selon les règlements ministériels. Il impose également deux jours de repos par semaine, espacés de cinq jours maximum, et garantit au moins 10 jours de congés payés annuels pour les employés ayant travaillé 120 jours consécutifs. Ces mesures visent à renforcer la sécurité financière, la dignité humaine et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, tout en stimulant la productivité et la croissance économique.
Mme Wanvipa, quant à elle, met l’accent sur l’égalité et le bien-être au travail. Son projet prévoit l’interdiction de toute discrimination sur le lieu de travail et exige la mise à disposition d’un espace privé et sécurisé pour l’allaitement ou le stockage du lait maternel. Elle propose également que les congés liés aux douleurs menstruelles ne soient pas comptabilisés comme des congés maladie, une avancée notable en matière de santé et de reconnaissance des besoins spécifiques des femmes.
Les deux textes ont été largement soutenus : 333 voix pour le projet de M. Charat (aucune contre, quatre abstentions) et 329 voix pour celui de Mme Wanvipa (aucune contre, deux abstentions). Des comités spéciaux de 31 et 39 membres ont été désignés pour examiner les amendements dans un délai de 15 jours.
Ces réformes marquent une étape importante dans la modernisation du droit du travail en Thaïlande, en réponse aux défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés plus de 30 millions de travailleurs.