Deux insurgés recherchés pour une série d’attaques violentes dans les provinces agitées du sud ont été tués mercredi lors d’affrontements avec des agents de sécurité dans le district de Nong Chik à Pattani.
Plus de 50 gardes paramilitaires ont été déployés dans le village de Koh Moh Kaeng à Tambon Tha Kamcham vers 4 heures du matin mercredi à la suite d’une dénonciation de voisins selon laquelle des insurgés présumés se cachaient là.
Alors que les agents encerclaient la maison, certains hommes ont sauté d’une fenêtre pour fuir vers une plantation de caoutchouc à proximité. Ils ont ouvert le feu pour couvrir leur fuite, incitant les soldats à riposter.
Après l’échange de tirs, un homme a été abattu. Un fusil M16 a été saisi sur lui.
Il a ensuite été identifié comme étant Wae-useng Dueraheng, 33 ans, du district de Nong Chik. Il était recherché pour quatre mandats d’arrêt.
Les autorités ont déclaré que Wae-useng était impliqué dans le meurtre de deux gardes paramilitaires dans le district de Nong Chik le 11 septembre 2018 ; un vol de magasin d’or dans le district de Na Thawee à Songkhla le 24 août 2019 ; la fusillade mortelle de Supawadee Rithphet à tambon Bang Khao – Nong Chik le 23 avril 2019 ; et une fusillade contre Sananwit Wongsakon à tambon Lipasa-ngo – Nong Chik le 2 avril 2014.
Vers 5 heures du matin, des agents de sécurité ont demandé aux dirigeants locaux d’aider à persuader d’autres personnes à l’intérieur de la maison de se rendre dont Kosem Muneemusee, 53 ans.
Lors de son interrogatoire, M. Kosem a déclaré aux policiers que lui et sa famille vivaient dans la maison. Il y a deux jours, il est revenu du travail et a trouvé deux hommes à l’intérieur. Les inconnus ont demandé à rester et il n’a pas cherché à en savoir plus jusqu’à ce que les soldats encerclent la maison mercredi.
Vers 6 heures du matin, les agents essayaient toujours de persuader l’autre homme qui se cachait à l’intérieur de se rendre. Cependant, il n’y a pas eu de réponse.
Le lieutenant-général Santi Sakuntanak, le commandant de la quatrième armée, a ordonné aux soldats d’essayer de négocier avec le suspect pour qu’il se rende afin d’éviter des pertes des deux côtés.
Vers 10 heures du matin, des militaires ont décidé de mener l’assaut en interrogeant le propriétaire sur la disposition à l’intérieur de la maison. Ils sont entrés et ont fouillé toutes les pièces mais n’ont pas trouvé le suspect.
Plus tard, ils ont repéré une section modifiée à l’arrière de la maison. Lorsqu’ils ont retiré le lino, ils ont trouvé une porte bricolée qui menait à une pièce secrète. Le suspect, qui se cachait là, a immédiatement ouvert le feu. Les officiers ont riposté et lui ont demandé de se rendre. Cependant, l’homme a continué à tirer.
Après un affrontement qui a duré environ une heure, l’homme a été abattu.
Les autorités ont identifié le suspect comme étant Roki Sidae, 32 ans, de Nong Chik. Une arme de poing de 9 mm avec une boîte de munitions a été saisie sur son corps.
Il était recherché sur 3 mandats d’arrêt: un incendie criminel contre un dépanneur dans une station PTT à Nong Chik le 2 novembre 2016 ; un attentat à la bombe contre le poste de police de Nong Chik le 18 janvier 2019 ; et un attentat à la bombe contre une station-service Bangchak à Nong Chik le 17 août 2022.
Le général Pol Piyawat Chalermsri, de la police provinciale de Pattani et le général de division Pol Arsan Chansiri, ont inspecté les lieux de l’affrontement mercredi.
Pol Maj Gen Piyawat a demandé aux officiers de fouiller le tambon Tha Kamcham à la recherche d’autres insurgés présumés qui pourraient se cacher dans des maisons de la région.
Depuis janvier 2004, les provinces frontalières méridionales de Pattani, Yala et Narathiwat ont été le théâtre d’un conflit armé qui a fait entre 7 000 et 10000 morts, dont environ 90 % de civils.
