
Les familles de deux élèves qui ont perdu la vie dans un incident impliquant un camion de transport de terre et un véhicule scolaire réclament justice et responsabilité. La collision, qui s’est produite vers 17h le 29 octobre, à l’intersection près du parc Suan Nok, à Samed, Buriram, a laissé la communauté en deuil et en colère.
L’accident s’est produit alors que le véhicule, en fait un songtaew qui, selon les photos, ne semble pas de première jeunesse, ramenait des élèves d’une école locale vers leurs villages. Le véhicule tentait de tourner à droite vers une route secondaire lorsqu’un camion de terre, venant en sens inverse, a heurté l’arrière du véhicule. Trois ados qui se trouvaient à l’arrière ont été éjectés. Parmi eux, deux élèves, une jeune fille de 13 ans, « Nin » en 7e (5e en France), et une autre de 16 ans, « Om-am » en 11e (Première), ont été déclarées mortes sur les lieux. Un autre élève de 12e année (Terminale) a été grièvement blessé.
Les familles sont dévastées et ont fait part de leurs inquiétudes quant au manque de responsabilité des deux conducteurs impliqués. Le chauffeur du camion de terre, M. Methee, 30 ans, affirme qu’il roulait tout droit et insiste sur le fait qu’il n’est pas en faute. M. Luea, 77 ans (sic !), chauffeur du véhicule scolaire, affirme qu’il avait déjà dégagé la voie et a imputé la collision au camion de terre. De manière suspecte, M. Luea aurait conduit le bus dans un garage immédiatement après l’accident, pour possiblement dissimuler des preuves, et ne coopérerait pas avec les autorités.
Mme Saranya, la mère d’Om-am, a exprimé sa frustration face au manque de responsabilité du chauffeur de transport scolaire, qui refuse toute responsabilité. La famille s’inquiète du manque de soutien et d’indemnisation.
Mme Prakrong, a retrouvé sa fille, Nin, allongée face contre terre sur la route. Elle se sent trahie du fait qu’aucun des deux chauffeurs ne prend ses responsabilités ni ne s’est adressé aux familles concernées.
La communauté réclame désormais une enquête approfondie et des mesures appropriées pour demander des comptes aux responsables. On devine que, si l’accident avait eu lieu à Bangkok, la police et la presse se seraient emparées de l’affaire. Ici, à Buriram, deux jeunes tuées dans un vieux véhicule conduit par un vieux chauffeur, cela semble dans l’ordre des choses.