
Descente de police chez le sénateur cambodgien.
Le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a ordonné la suspension d’un projet de règlement qui aurait permis à des migrants cambodgiens de rester temporairement en Thaïlande malgré l’expiration de leur permis de travail. L’annonce, faite le 10 novembre par sa secrétaire générale Traisulee Traisoranakul, intervient dans un contexte de préoccupations croissantes liées à la sécurité nationale.
Initialement approuvé par le précédent gouvernement en août, le texte visait à régulariser la situation de plus de 100 000 Cambodgiens dont les permis ont expiré depuis février 2025. Mais, selon les autorités, une grande partie de ces travailleurs ne peut être identifiée ni localisée, ce qui soulève des risques d’immigration illégale et de criminalité transnationale. Cependant, force est de constater que les migrants ne posent pas de problème sécuritaire en Thaïlande.
Anutin insiste sur la nécessité de gérer la main-d’œuvre étrangère de manière transparente et conforme à la loi, sans créer de failles exploitables. Il a demandé aux ministères de l’Intérieur et du Travail de revoir le dispositif en profondeur avant toute validation officielle.
Ce durcissement intervient au moment même où les tensions frontalières avec le Cambodge se ravivent.
En parallèle, l’armée thaïlandaise, avec le soutien de la Fondation Princesse Chulabhorn, a construit 256 bunkers militaires et sept abris communautaires dans quatre provinces du Nord-Est pour protéger les soldats et les villageois en cas de conflit.
Enfin, dans le domaine des criminels mafieux, on notera les récentes opérations de la police thaïlandaise contre un vaste réseau de blanchiment d’argent lié à des escroqueries téléphoniques. Des biens d’une valeur de plus de 400 millions de bahts ont été saisis à Bangkok et Trat, appartenant à un sénateur cambodgien, Ly Yong Phat, et à sa fille. Tous deux sont soupçonnés d’avoir utilisé des propriétés en Thaïlande pour blanchir les profits d’activités illégales, notamment des jeux en ligne et des arnaques de type call center.



