L’administration provinciale de Phuket a demandé à tous les officiers du district de vérifier les antécédents et le comportement des étrangers vivant sur l’île, afin de déterminer s’ils sont impliqués dans le crime organisé.
Le vice-gouverneur de Phuket, Adul Chuthong, a déclaré lundi que le ministre de l’Intérieur Anutin Charnvirakul avait ordonné une enquête sur des gangs criminels étrangers à Phuket. Cela fait suite à l’affaire du Suisse qui aurait frappé une médecin thaïlandaise mais n’est pas directement lié car l’homme ne fait pas partie d’un gang et ce que ne sont pas les Suisses qui sont dans collimateur.
Il a déclaré que les étrangers impliqués dans des activités illégales à Phuket verront leur visa révoqué, mis sur liste noire puis expulsés.
Un groupe anti-corruption autoproclamé appelé « STONG » a affiché une copie du titre de propriété Nor Sor 3 Kor pour près de 17 hectares sur la plage de Yamu dans le district de Thalang, affirmant qu’il avait été délivré par un fonctionnaire du cadastre qui avait été licencié pour délivrance illégale de titres de propriété sur l’île de Naka Noi il y a six ans.
Des responsables de la Commission Nationale Anti-Corruption doivent se rendre à Phuket pour enquêter sur les titres de propriété à Yamu Beach.
Le 3 mars 2024, M. Thanakorn Wangboonkongchana, du parti politique UTN (Prayut), a visité Phuket la semaine dernière pour recueillir des informations concernant les gangs mafieux étrangers dans la région.
De nombreux vendeurs ambulants et travailleurs du tourisme se sont plaints de prétendues mafias étrangères à Phuket, principalement des ressortissants russes, qui s’emparaient des entreprises thaïlandaises, a déclaré Thanakorn.
Les gangs mafieux étrangers n’auraient pas peur des lois. Ils introduiraient clandestinement des substances illicites dans leurs lieux de divertissement et seraient riches, payant des fonctionnaires corrompus pour éviter des poursuites judiciaires, a déclaré Thanakorn. Il souhaite prouver tout ceci au Premier ministre thaïlandais et à M. Anutin Charnvirakul, ministre de l’Intérieur.
A 12h30, le même jour, Anutin a mentionné la question des prétendus gangs mafieux étrangers à Phuket et a insisté auprès des responsables de l’île pour que des mesures soient prises sur cette question. Il a affirmé qu’il était inacceptable que des étrangers influents et de mauvaise réputation aient autorité sur les habitants thaïlandais.
Anutin a également ajouté que toute personne influente (comprendre mafieux), de nationalité thaïlandaise ou non, devait partir si elle ne respectait pas la loi.
L’année dernière, plus d’un million de Russes ont choisi Phuket comme destination touristique, formant ainsi le plus grand groupe de visiteurs étrangers. Les signes de leur présence croissante sont visibles, allant des enseignes de magasins en cyrillique aux annonces immobilières locales ciblant les acheteurs russes.
Cependant, cette affluence a un impact sur les 400 000 habitants de Phuket. Les autorités s’inquiètent notamment de la flambée des prix dans la région.
En vertu de la loi thaïlandaise, les étrangers peuvent posséder des condos, mais ils ne peuvent ni acheter ni détenir des terres en leur nom. Néanmoins, certaines failles existent : les étrangers peuvent louer des terrains ou des maisons à des Thaïlandais pour une durée maximale de 30 ans. Ils peuvent également acquérir des biens immobiliers par le biais d’une société, à condition que 51 % des actions de la société soient détenues par des Thaïlandais.
Les prix de l’immobilier dans certaines zones ont été multipliés par trois, selon les agences depuis deux ans et l’arrivée de nombreux Russes dont certains fuient la guerre.
Certains Russes travaillent illégalement comme guides, coiffeurs ou chauffeurs de taxi.
