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La police a interrogé près de 100 personnes dans le cadre de l’enquête sur l’effondrement du bâtiment de la Cour des comptes (SAO), a déclaré un haut responsable de la police.
Le général Noppasil Poonsawat, numéro deux de la police métropolitaine, a indiqué que les forces de l’ordre poursuivaient la collecte de preuves dans le cadre de l’enquête criminelle. Celle-ci inclut des témoignages, des examens médico-légaux et des analyses techniques.
À ce jour, 98 personnes ont été entendues, parmi lesquelles 13 employés d’entreprises impliquées dans le projet, 15 proches des victimes décédées, 64 témoins oculaires et membres des familles des victimes, ainsi que six personnes blessées, a-t-il précisé. Ce sont bien les 13 premières qui sont dans le collimateur des autorités.
Il a également souligné qu’en dépit de la rapidité des investigations, il est encore trop tôt pour déterminer qui sera accusé ou quand l’enquête sera achevée.
Selon le général Noppasil, l’identification des victimes n’est pas encore terminée, car les opérations de recherche se poursuivent. À ce stade, la majorité des travailleurs décédés sont encore sous les gravats.
Parallèlement, la commission sénatoriale du commerce et de l’industrie accélère son enquête sur le recours présumé à des prête-noms thaïlandais par China Railway No. 10 (Thailand), une entreprise impliquée dans la construction du bâtiment.
Les premiers résultats indiquent que China Railway No. 10 aurait utilisé trois ressortissants thaïlandais comme prête-noms pour contourner les restrictions liées à la propriété étrangère. Ces trois individus seraient liés à au moins 11 autres sociétés et soupçonnés de représenter des intérêts étrangers, car leur rôle d’actionnaires ne semble pas correspondre à leur situation financière, a-t-il ajouté.
L’enquête a également révélé la présence de ressortissants chinois parmi les actionnaires de ces 11 sociétés. Les trois Thaïlandais concernés n’ont pas encore été identifiés ni localisés. On ne sait pas pourquoi. Le sénateur Ekachai a déclaré qu’ils pourraient être placés en détention.
Selon la Fondation Ruamkatanyu une grue géante K1000 est arrivée sur le site. Grâce à cet engin, il est plus facile de soulever de grandes dalles de béton chargées d’eau hors des décombres. Actuellement, les caméras peuvent atteindre des zones plus profondes grâce à des engins ad hoc.
Les opérations de recherche et de déblaiement ont été temporairement interrompues à cause de la pluie, retardant et compliquant les efforts pour réduire les tas de débris. Jeudi à 2h30 du matin, l’excavatrice de 120 tonnes a été utilisée dans la zone A, mais après environ une heure de fonctionnement, elle s’est arrêtée de manière inattendue.
MàJ : Selon l’Administration métropolitaine de Bangkok (BMA), à 10 heures du matin le 10 avril, le bilan des victimes de l’effondrement de Chatuchak s’élève à 23 morts, avec 9 blessés et 71 personnes toujours portées disparues.
Thitiphong Pothiprom, l’entrepreneur, a rencontré le Département des enquêtes spéciales (DSI) pour discuter de salaires impayés (3,7 millions de bahts). Cette affaire s’inscrit dans une enquête plus large sur des pratiques commerciales illégales présumées, impliquant la compagnie ferroviaire chinoise n° 10. Thitiphong, n’aurait reçu que 40 % des paiements convenus (de la part des Chinois ?).
Un responsable de la Cour des comptes (SAO), Suthipong Boonnithi, a déclaré jeudi à une commission parlementaire que la SAO ignorait qu’une entreprise chinoise était impliquée dans la construction de « son » bâtiment. Suthipong a déclaré que la SAO était sur le point d’annuler le contrat, quand le bâtiment s’est effondré. Il a toutefois insisté sur le fait que tout s’était fait légalement.
