
suite de cette saga :
L’augmentation tant attendue du salaire minimum en Thaïlande à 400 bahts par jour a été suspendue, provoquant la déception des travailleurs qui espéraient cette hausse.
Lors d’une réunion tenue mardi par le conseil tripartite, la mise en œuvre de cette augmentation salariale a été retardée en raison des inquiétudes concernant les conséquences économiques des récentes modifications des tarifs douaniers américains. Le conseil a décidé de reporter la prochaine réunion à une date indéterminée en mai, laissant cette promesse en suspens.
Cette réunion, présidée par Boonsong Thapchaiyuth, secrétaire permanent du ministère du Travail, a été marquée par les réserves des représentants des employeurs, qui ont fait valoir que le contexte économique actuel, notamment les incertitudes autour des droits de douane américains, rendait le moment peu favorable à une hausse des salaires.
Malgré ces obstacles, Boonsong a souligné que les secteurs du tourisme et des services pourraient néanmoins supporter l’augmentation proposée, étant moins affectés par les problèmes tarifaires.
Les employeurs se sont montrés frustrés par l’absence de mesures d’aide du gouvernement depuis la première augmentation salariale en janvier. Natthakit Khettrakarn, porte-parole d’un groupe d’employeurs, a insisté sur le poids croissant des charges pesant sur les entreprises, exacerbé par les foucades du président Trump. Les représentants des salariés semblent comprendre les préoccupations des employeurs.
Le ministre du Travail, Phiphat Ratchakitprakarn, avait annoncé que les détails de l’augmentation salariale seraient finalisés lors d’une réunion en avril. Cependant, en raison d’un manque de quorum précédemment, la décision a été repoussée au 22 avril, retardant davantage sa possible mise en œuvre.
Phiphat a exprimé son inquiétude quant à l’impact potentiel d’une augmentation salariale à l’échelle nationale sur quelque 500 000 petites et moyennes entreprises à travers la Thaïlande.
Les employeurs appellent à plus de clarté et, éventuellement, à un soutien gouvernemental pour naviguer dans ces eaux économiques tumultueuses, tandis que les travailleurs attendent avec impatience une décision définitive.