
50 Chinois qui travaillaient pour des gangs de centres d’appels à Myawaddy et qui seront rapatriés en Chine sont arrivés au deuxième pont d’amitié entre la Thaïlande et le Myanmar, du côté thaïlandais ce jeudi à 9 heures. C’est le premier groupe à traverser la frontière. De nombreux autres suivront dans la journée.
Les intéressés ont déjà été soumis à un « contrôle de victimisation » par les autorités birmanes et chinoises du côté birman. Leurs données biométriques sont collectées par les autorités thaïlandaises. Ils seront transférés à l’aéroport de Mae Sot.
Au moins 1000 victimes chinoises vont rentrer en Chine grâce à 16 vols : quatre ce jeudi 20, six le 21 février et six le 22 février. Leur destination est l’aéroport international Gasa de Xishuangbanna, dans le Yunnan.
Le contrôle victimisation cherche à savoir si les personnes ont été dupées par les mafias ou si elles sont complices des exactions, en travaillant comme gardien, par exemple. Par exemple sur les 260 personnes de 20 pays sauvées récemment, 258 ont été identifiées comme victimes de la traite des êtres humains. Durant l’opération en cours, les autorités chinoises s’occupent elles-mêmes de ce tri.
Le vice-ministre chinois de la sécurité publique, Liu Zhongyi, a rencontré mercredi les ministres thaïlandais à Bangkok pour organiser cette opération de grande envergure. Certains se sont émus du fait que les autorités chinoises prennent en charge des tâches qui relèvent des autorités locales.
Diverses ambassades se coordonnent pour le rapatriement de leurs citoyens. Le processus de rapatriement prendra plusieurs semaines et sera mené en collaboration avec plusieurs agences thaïlandaises.
Les Forces des gardes-frontières (BGF) de l’Etat Karen, une milice proche de la junte birmane, ont annoncé l’expulsion de 10.000 personnes impliquées dans les activités illégales. On notera que Chit Thu, le parrain de Shwe Kokko, a soudainement lâché les mafias chinoises lorsque le vent a tourné et que les autorités chinoises sont entrées dans l’équation. Ces dernières ont obtenu que la Thailande coupe électricité et Internet aux centes d’appels puis sont intervenues directement pour organiser le rappatriement de milliers de victimes.