
À Patong, ile de Phuket, deux ressortissants français propriétaires d’un restaurant local ont eu recours à une violence extrême et peu justifiée envers leurs employés birmans. Les deux hommes ont agressé deux travailleurs birmans arrivés en retard au travail. L’un des travailleurs a été laissé inconscient et grièvement blessé dans la rue. Malheureusement pour ces patrons, qui jettent l’opprobre sur toute la communauté française, la scène a été filmée et il leur sera très difficile de susciter la sympathie.
La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre deux hommes étrangers attaquant violemment des travailleurs asiatiques.
Malgré ce déchainement de violence, aucune plainte officielle n’a été initialement déposée. Les victimes, toutes deux Birmanes, ont été hospitalisées à la suite de l’agression qui aurait eu lieu le 14 janvier.
En général, les travailleurs migrants n’osent pas porter plainte, car ils ne sont pas certains d’être traités correctement par les policiers. Par ailleurs, ils ne connaissent pas le système juridique local.
La diffusion de la vidéo a cependant obligé la police à agir. Les agresseurs ont été identifiés comme étant SAID IDJIHADI et SOFIANE REDOUANE HADJI, des Français qui avaient embauché cinq ouvriers birmans pour rénover leur restaurant français à Patong.
Le jour de l’incident, mécontent de l’arrivée tardive de leurs employés, M. Idjihadi a giflé un employé, Aye Min, âgé de 37 ans. Bien qu’Aye Min ait commencé à travailler à l’étage, les tensions se sont intensifiées.
M. Idjihadi s’est à nouveau énervé contre Aye Min, ce qui a conduit ce dernier à quitter son travail puisque les conditions n’étaient plus remplies pour qu’il puisse opérer. Cela a donné lieu à une agression collective de la part des Français contre les Birmans, Aye Min et ses collègues. La vidéo est aussi claire que cruelle. Cruelle pour les Birmans, dont l’un est frappé avec une violence inouïe avant de perdre conscience. Cruelle pour les Français dont la barbarie est irréfutable.
M. Min a tenté de s’enfuir, mais a été poursuivi et violemment attaqué, souffrant de lacérations causées par un objet pointu. Un citoyen inquiet l’a finalement transporté à l’hôpital de Patong, où il a retrouvé un autre travailleur également blessé.
Plus tard dans la soirée, la police a arrêté M. Idjihadi et M. Hadji dans leur restaurant. Ils ont été accusés de voies de fait ayant causé des dommages physiques et psychologiques. Après avoir confronté les suspects aux preuves vidéo, les deux hommes ont admis leur implication dans l’attaque. On suppose qu’ils ont été libérés sous caution.
Les arrestations soulignent la gravité de la situation et les auteurs font désormais face à des conséquences juridiques. Cependant, il est possible que les Français s’en sortent en indemnisant simplement les Birmans, dont la santé passe généralement par pertes et profits.