Deux professeurs d’université ont été licenciés après avoir été reconnus coupables d’avoir acheté ou volé les documents de recherche d’autrui, a annoncé mercredi le ministère de l’Enseignement supérieur (MHESI).
Supachai Pathumnakul, secrétaire permanent du MHESI, a déclaré que 109 universitaires de 33 universités avaient fait l’objet d’une enquête pour fraude dans la recherche. L’enquête sur 74 d’entre eux est terminée.
Sur ces 74, 60 ont été blanchis de tout acte répréhensible et les 14 autres, issus de huit universités, ont produit des articles de recherche contenant des anomalies dans leurs bibliographies.
Deux des 14 universitaires, l’un de l’Université de Chiang Mai (CMU) et l’autre de la Chulabhorn Royal Academy, ont été reconnus coupables de délits graves et ont été démis de leurs fonctions.
Ces irrégularités ont été constatées après la publication d’un nombre excessif d’articles de recherche par des chercheurs individuels au cours des deux ou trois dernières années.
Les chercheurs ont également réalisé des études en dehors de leurs domaines d’expertise ou co-écrit des articles sans avoir participé à la recherche.
En outre, certains articles ont été achetés ou ont été présentés comme étant les travaux des universitaires et ensuite publiés dans des revues internationales.
Il a été rapporté que le professeur de la CMU avait acheté un article universitaire, puis dépensé 30 000 bahts supplémentaires en frais de publication et rédigé un certain nombre d’autres ouvrages dans des domaines extérieurs à ses domaines d’expertise.
M. Supachai a déclaré que le ministère avait placé 109 universitaires de 33 instituts sous étroite surveillance après avoir été alerté du problème.
Cela a également aidé les universités respectives dans l’enquête.
L’enquête s’est basée sur quatre critères principaux : le nombre d’études de recherche publiées au cours des dernières années, la recherche et les spécialités du chercheur, le parcours du chercheur et toute anomalie dans ses travaux précédemment publiés.
M. Supachai a déclaré que l’enquête avait subi un retard car elle impliquait des domaines universitaires spécialisés.
Le phénomène n’est pas nouveau. Parfois des universitaires (thaïlandais et autres) paient pour que leur nom soit ajouté à des travaux de chercheurs étrangers (souvent d’excellente facture réalisés dans les pays de l’Est). Les fraudeurs n’ont rien écrit mais leur nom figure sur la thèse.
On remarque que les chercheurs ne sont épinglés que quand ils commettent une erreur (trop d’articles ou article hors sujet).