
Les tensions à la frontière thaïlando-cambodgienne se sont apaisées après des négociations militaires bilatérales. À Chong Bok, les deux armées ont convenu de redéployer leurs troupes vers leurs positions de 2024 et de restaurer les tranchées à leur état antérieur, en les comblant. La décision est intervenue après une réunion entre les commandants des deux pays, facilitant une atmosphère constructive avant la prochaine session de la Commission mixte des frontières (JBC) prévue le 14 juin.
Le ministre thaïlandais de la Défense, Phumtham Wechayachai, a salué l’amélioration de la situation et la coopération militaire en cours. Des reconnaissances conjointes et des études topographiques ont été menées pour stabiliser la région. La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a confirmé des progrès dans le dialogue avec Phnom Penh et insisté sur l’importance de la coopération bilatérale pour éviter les affrontements.
Les tensions avaient éclaté le 28 mai avec des échanges de tirs dans la zone contestée, entraînant la mort d’un militaire cambodgien. En réponse, la Thaïlande avait restreint les passages frontaliers et menacé de mesures supplémentaires. Phnom Penh, de son côté, envisageait de porter le différend devant la Cour internationale de Justice.
L’accord de retrait militaire et de restauration du terrain vise à désamorcer le conflit. Les forces des deux pays tiendront des réunions hebdomadaires pour prévenir de nouvelles tensions. Le gouvernement thaïlandais appelle à la prudence dans le partage d’informations afin d’éviter la propagation de contenus provocateurs. La situation reste sous surveillance, mais les efforts diplomatiques en cours visent à garantir une résolution pacifique et durable du conflit frontalier.
Pour mémoire, à aucun moment, les soldats cambodgiens ne sont entrés en Thaïlande comme les discours ultranationalistes le prétendaient. Il est difficile de comprendre la fièvre presque paranoïaque qui s’est emparée de certains citoyens des deux pays. La Thaïlande, en refusant l’arbitrage de la CIJ, montre qu’elle n’est pas à l’aise avec une analyse neutre des cartes qui, rappelons-le, ont été dessinées par les Français en 1907. En effet, le représentant siamois n’a pas daigné se rendre sur le terrain. Des cartes ont été ensuite entérinées par Bangkok. Les Cambodgiens sont convaincus que les temples leur appartiennent et que la création de zones interdites vise à préserver la fierté nationale thaïlandaise.