Trois travailleurs migrants sans papiers du Myanmar et le chauffeur thaïlandais d’un minibus sont morts et six autres travailleurs ont été blessés lorsque leur véhicule s’est renversé et a pris feu, car le chauffeur tentait d’échapper à l’arrestation.
L’incident tragique s’est produit mercredi soir sur l’autoroute ASIA à Chiang Rak Noi, dans la province d’Ayutthaya.
Les premiers rapports des services d’urgence indiquent qu’il y avait neuf travailleurs migrants, dont au moins trois femmes, et un chauffeur thaïlandais, dont l’identité reste inconnue, impliqués dans l’accident.
Le chauffeur transportait neuf Birmans à Bangkok. Lorsqu’il a vu un barrage de la police, il a accéléré pour échapper à l’arrestation selon les témoins.
Le conducteur semble avoir perdu le contrôle du véhicule dans un virage serré. Le minibus s’est renversé et a pris feu. Six migrants ont été éjectés du camion, mais trois autres et le chauffeur ont été piégés à l’intérieur.
Les premiers intervenants ont réussi à éteindre l’incendie et ont utilisé des outils électriques pour ouvrir l’épave afin d’extraire quatre corps calcinés. La police dit qu’ils ont été brûlés au point d’être méconnaissables. On ne peut même pas identifier le sexe de trois d’entre eux.
Un accident tragique s’est produit dans le district de Sangkhla Buri à Kanchanaburi lorsqu’un minibus transportant clandestinement des migrants illégaux en provenance du Myanmar s’est renversée. La police parle d’un mort et de dix arrestations.
Un policier a également été blessé au cours de l’opération alors qu’il était percuté par l’un des trois véhicules impliqués dans le trafic.
Tard dans la nuit de mercredi, une équipe conjointe de soldats, de policiers et d’autorités locales a remarqué trois minibus suspects roulant à grande vitesse sur une route locale dans le village de Sanehpong, à Nong Lu.
Lorsque les agents ont fait signe aux véhicules de s’arrêter pour une fouille, les chauffeurs ont accéléré et ont tenté de s’échapper. Au cours de la poursuite, l’un des camions a heurté et blessé le capitaine Pathiphan Yawan, du commissariat de Sangkhla Buri. L’officier a été immédiatement emmené à l’hôpital de Sangkhla Buri pour y être soigné.
Peu de temps après, l’équipe a reçu des informations sur un minibus qui s’était renversé dans un fossé en bordure de route à Nong Lu. Le véhicule était l’un des trois impliqués dans le trafic. Un homme de 22 ans originaire du Myanmar, identifié comme étant Zaw Leng Gu, a été retrouvé mort à l’intérieur de l’épave.
En fouillant la zone, les agents ont trouvé un groupe de personnes qui se cachaient dans une forêt voisine. Tous étaient des migrants illégaux du Myanmar, huit hommes et deux femmes. Les migrants arrêtés ont été remis à la police du poste de Sangkhla Buri pour des poursuites judiciaires.
Il n’y a aucune raison pour que les migrants soient illégaux puisque les autorités et les entreprises thaïlandaises reconnaissent avoir besoin de 3 millions de migrants. Cependant les procédures sont si chères et compliquées que de nombreux patrons préfèrent recruter des illégaux – victimes de trafics. La police et les fonctionnaires sont accusés de fermer les yeux, voire de participer au trafic.
Les quatre morts birmans se trouvaient dans des véhicules qui tentaient d’échapper à la police. Si on avait laissé entrer légalement ces travailleurs qui font tourner la Thaïlande, ils ne seraient pas morts.
Un cinquième Birman est décédé à moto, renversé par un véhicule qui a pris la fuite.
Dimanche matin, des policiers de Sai Noi, province de Nonthaburi, ainsi que la Fondation Ruamkatanyu, se sont rendus sur les lieux. Au bord Route Suphan Buri-Bang Bua Thong ils ont trouvé trouvé un scooter abîmé et à 20 mètres, le corps de M. Yu Saw, 41 ans, de nationalité birmane, mort.
