Le MOVE FORWARD Party a demandé à plusieurs reprises aux citoyens de réfléchir à la « nécessité » pour la Thaïlande d’avoir toujours un Sénat.
Le porte-parole et député de Move Forward, Parit Wacharasindhu, a posé la question le 9 juillet aux citoyens. Est-ce que le pays a besoin de Sénat en plus de la Chambre des représentants, compte tenu des circonstances. Les élections sénatoriales du mois dernier ont été entachées de fraude car conçues, par la junte, pour permettre la fraude.
Il est temps que le peuple réfléchisse sérieusement aux raisons pour lesquelles le pays compte des sénateurs qui s’élisent mutuellement en plus des députés élus par le peuple, selon Parit.
Parit répondait apparemment à l’impasse persistante dans laquelle se trouve la Commission électorale à la suite des élections sénatoriales controversées et incompréhensibles. Fraudes, nombreux candidats « fantoches », agissement en sous-mains de certains politiciens, marchandage, tout ce qui se fait de pire durant les élections était présent lors des Sénatoriales.
Le deuxième plus grand partenaire de la coalition, Bhumjaithai, a été clairement accusé d’avoir manigancé ou soutenu ceux qui ont manigancé les prétendues fraudes et irrégularités électorales.
Parit a refusé de dire comment la population pourrait faire passer ses messages sur cette question. Ce qui permet au Sénat nommé par la junte de rester en place.
Il était reproché au Sénat précédent de défendre les intérêt de la junte qui en avait nommé les membres. Il est reproché au prochain Sénat de n’être ni légitime ni représentatif de la population puisque noyauté par le Bumjaithai, proche du régime.
Mercredi soir, on apprenait que La Commission électorale (CE) a confirmé l’élection de 200 sénateurs et approuvé 99 suppléants, à l’issue d’une séance qui a duré près de 6 heures. La réunion à huis clos a évoqué les plaintes concernant le fiasco du processus électoral.
Le Sénat nouvellement confirmé, composé de 200 membres de 20 professions différentes, remplacera les 250 sénateurs nommés par les putschistes.
Les nouveaux sénateurs n’auront pas le pouvoir de nuisance de leurs prédécesseurs. Ils ne pourront pas élire le Premier ministre mais participeront au processus législatif dont les révisions de la constitution. Ils sont également chargés de nommer les membres des « organisations indépendantes » et de superviser la performance du gouvernement. Ils peuvent donc bloquer le processus démocratique en nommant, par exemple, des juges proches du régime.
Par ailleurs, les observateurs s’inquiètent de l’affiliation de nombreux sénateurs au Bumjaithai ce qui serait une trahison de la démocratie et de la population. En effet, l’élection est entachée de fraude et le Bumjaithai est un parti marginal à l’échelle nationale.
Les sénateurs élus, à date inconnus, devraient recevoir leurs certifications cette semaine.