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Et si le fauteur de troubles, c’était lui ?

thaivisa 23 Déc 2025
hun-sen

Ce lundi, on apprenait que l’armée thaïlandaise se prépare à une possible escalade du conflit, à la suite des déclarations du président du Sénat cambodgien Hun Sen laissant présager une dispute prolongée. Un porte‑parole de l’Armée de l’air royale thaïlandaise a confirmé que les forces sont prêtes à “opérer au plus haut niveau” si le Cambodge transforme les affrontements frontaliers en guerre ouverte. La Thaïlande soutient que ses opérations militaires sont légitimes et conformes au droit international, rejetant les accusations et la propagande venues du Cambodge. En conséquence, la Thaïlande continue de lancer de nombreuses frappes aériennes sur le territoire de son voisin.

Depuis quinze jours, la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge est le théâtre d’affrontements violents. Artillerie, mortiers, drones et chars ont été mobilisés, notamment dans les zones de Pha Mo E Dang et Phu Makua. L’armée thaïlandaise affirme avoir infligé de lourds dégâts aux positions adverses ainsi que de lourdes pertes aux forces cambodgiennes.

Mais derrière cette escalade, un nom revient sans cesse : Hun Sen. Président du Sénat cambodgien et homme fort du pays depuis quatre décennies, il apparaît une fois de plus comme le déclencheur d’une crise qui aurait pu être évitée.

Alors qu’un processus de cessez‑le‑feu est discuté à Kuala Lumpur ce lundi, il n’est pas anodin que Hun Sen jette encore de l’huile sur le feu.

Une provocation calculée

Tout commence au printemps 2025, lorsque Hun Sen diffuse un enregistrement compromettant avec Paetongtarn Shinawatra. Il espérait ainsi influencer la politique thaïlandaise et favoriser le retour au pouvoir de son allié Prayut Chan‑o‑cha. Mais le plan se retourne contre lui : c’est Anutin qui prend la relève, adoptant une ligne dure contre Phnom Penh. Hun Sen, en croyant manipuler la scène régionale, a en réalité ouvert la voie à une confrontation directe et dommageable pour son pays qui a perdu des territoires et de nombreux soldats.

Une guerre irrationnelle

Les justifications avancées par certains observateurs — une vengeance liée aux saisies d’avoirs de proches de la famille Hun par la police thaïlandaise — ne tiennent pas. Les réseaux économiques transnationaux, notamment les centres d’appels frauduleux, s’adaptent aux régimes et aux frontières ; ils n’ont aucun intérêt à voir éclater une guerre qui perturbe leurs activités. Le véritable moteur de l’escalade est la logique personnelle de Hun Sen : provoquer, manipuler et maintenir son emprise par la tension permanente.

La Thaïlande saisit l’occasion

Face aux attaques cambodgiennes, l’armée thaïlandaise a réagi avec vigueur. Elle a ciblé des infrastructures identifiées comme bases militaires, y compris des casinos utilisés pour stocker armes et drones. Elle a aussi renforcé son image de protectrice de la souveraineté nationale, se démarquant de son passé de coups d’État. Les ultranationalistes thaïlandais, et Anutin en particulier, ont exploité cette situation pour accroître leur popularité. Le refus d’un cessez‑le‑feu immédiat, malgré les pressions internationales, a été salué par une partie de l’opinion publique, nourrie par un récit historique de territoires perdus au profit des puissances occidentales.

Hun Sen, fauteur de troubles régional

Ce n’est pas la première fois que Hun Sen joue avec le feu. Son parcours est jalonné de coups de force, de manipulations et de violences. En diffusant l’enregistrement audio avec Paetongtarn Shinawatra, Première ministre de Thaïlande à l’époque, il a trahi ses alliés et déclenché une réaction en chaîne. Aujourd’hui, il se retrouve face à une Thaïlande renforcée, qui détient l’avantage militaire et politique. Phnom Penh a dû saisir la communauté internationale en accusant Bangkok d’être l’agresseur, mais cette posture peine à convaincre.

Malgré le cessez‑le‑feu, davantage « spectaculaire » que réel, signé sous l’égide du président Trump, des soldats cambodgiens auraient poursuivi la pose de mines. Une telle stratégie revient à saboter toute tentative de paix. Et, au Cambodge, rien ne se décide sans l’approbation de Hun Sen…

Une paix compromise tant qu’il reste en vie

Les discussions de cessez‑le‑feu prévues le 24 décembre à Chantaburi montrent que les deux pays cherchent une sortie de crise. La Chine joue les médiateurs, l’ASEAN est appelée à superviser, et la Thaïlande insiste sur le déminage et la sincérité des engagements. Les États-Unis sont priés de ne pas intervenir. Mais tant que Hun Sen restera au centre du pouvoir cambodgien, aucune paix durable ne semble possible. Cependant, le ministre des Affaires étrangères thaïlandais propose de procéder aux discussions sans prêter attention aux provocateurs.

Hun Sen, ancien Khmer rouge, est le fauteur de troubles par excellence : hier par ses coups de force, aujourd’hui par ses manœuvres irrationnelles, et demain encore par l’influence « à la Poutine » qu’il exerce sur la population de son pays. Il inculque la « haine du Siamois » dans l’esprit des jeunes Khmers. Cesser le feu maintenant serait pour le Cambodge et pour Hun Sen une humiliation. On peut donc s’attendre à ce que le vieux lion blessé rugisse encore.

La Thaïlande, certes, profite de cette situation pour renforcer son armée, bombarder le Cambodge quotidiennement et nourrir un nationalisme primaire, mais c’est bien Hun Sen qui a donné le coup de pied initial dans une fourmilière qui semblait calme. Tant qu’il restera en vie et en position de pouvoir, le Cambodge et ses voisins resteront prisonniers d’un cycle de tensions et de violences.

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