
La police thaïlandaise a saisi un petit drone équipé d’une caméra sur le toit d’une maison de Samut Prakan, à une dizaine de kilomètres de l’aéroport international Suvarnabhumi. L’appareil de 350 grammes, décrit comme un simple jouet, aurait disparu il y a plus d’une semaine alors qu’un enfant l’utilisait. Le propriétaire de la maison l’a signalé le 21 décembre après l’avoir aperçu sur son toit, dans un contexte de forte inquiétude liée à la présence de drones autour de l’aéroport.
Cette découverte intervient alors que le chef de la police nationale, Pol Gen Kitrat Phanphet, a lancé un avertissement sévère : toute utilisation de drones dans les zones interdites autour de Suvarnabhumi constitue une infraction à la loi sur la navigation aérienne et peut être passible de lourdes peines, allant jusqu’à la peine de mort. « Nous voulons que ce soit clair : les sanctions sont extrêmement sévères », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 22 décembre, après une réunion du Conseil national de sécurité.
Les autorités craignent que des drones, même de petite taille, puissent perturber le trafic aérien ou être utilisés à des fins malveillantes. Des dizaines de signalements ont été enregistrés depuis le week‑end, certains évoquant jusqu’à 40 appareils, bien que ce chiffre reste à vérifier. La police et l’armée de l’air ont mis en place des zones de surveillance et des mesures d’urgence, tandis que l’Autorité de l’aviation civile de Thaïlande a rappelé que la zone de neuf kilomètres autour de l’aéroport est strictement interdite aux vols non autorisés.
Le directeur de Suvarnabhumi, Kittipong Kittikachorn, a assuré que les opérations aériennes n’ont pas été affectées, mais que des patrouilles et des contrôles renforcés sont déployés. À plus long terme, l’acquisition de systèmes anti-drones a été validée par le Conseil national de sécurité pour protéger l’aéroport.
Si le drone retrouvé n’était qu’un jouet égaré, l’affaire illustre la tension actuelle : entre vigilance accrue et sanctions exemplaires, les autorités veulent éviter tout incident susceptible de menacer la sécurité des passagers. À l’approche des fêtes de fin d’année, elles appellent la population à signaler immédiatement toute activité suspecte.
MàJ. Mardi soir, on apprenait que quatre ressortissants birmans ont été arrêtés à Bangkok après une descente de police dans une chambre d’hôtel près de l’aéroport de Suvarnabhumi, soupçonnée d’avoir servi de poste de contrôle pour des drones. Les forces de l’ordre ont saisi dix drones de marque DJI.
Les suspects — Zhe Htet Aung (32 ans), Sa Nay Lin Htet (24 ans), Kyaw Zin Hein (21 ans) et Thein Zaw (34 ans) — auraient déclaré avoir été engagés par un compatriote pour récupérer les appareils en Thaïlande et les livrer à un certain Kevin Zo en Birmanie, destiné à les revendre à l’armée birmane.
Ils avaient réservé la chambre sous le nom de « David » et s’y étaient installés dimanche. L’opération policière est intervenue après que le Conseil national de sécurité a adopté des mesures contre les incursions de drones dans des zones sensibles, à la suite de signalements près de l’aéroport.
Leurs visas ont été annulés et ils sont désormais détenus par le Bureau de l’immigration pour interrogatoire, tandis que l’enquête se poursuit.



