Au moins 314 enfants ont disparu en 2024, dont 11 qui ont été amenés à travailler pour un gang de centres d’appels, selon la Mirror Foundation et l’Institut de Médecine Légale. En fait, le mot « enfant » s’entend ici comme « mineur », mais on verra que les 11 – 15 sont les plus concernés.
Cela représente une augmentation de 6 % par rapport à 2023. La plupart de ces enfants : 72 %, soit 227, étaient des fugueurs. Le plus jeune enfant à avoir fugué n’avait que 7 ans. Les enfants fuguent en cas de familles recomposées. La marâtre ou le parâtre a du mal à accepter l’enfant et se révèle violent.
9 % (soit 29 enfants) souffraient de retards de développement, de déficiences intellectuelles ou de troubles psychiatriques.
Cinq enfants ont été enlevés.
171 préados de 11-15 ans ont disparu en 2024. 103 adolescents de 16 à 18 ans et 40 petits enfants de moins de 10 ans ont également disparu.
Ekkarak Lomchomkhae, de la Mirror Foundation, a ajouté qu’entre 2023 et 2024, plus de 11 enfants et adolescents ont été attirés par des gangs de centres d’appels dans les pays voisins, le plus jeune n’ayant que 14 ans.
Ekkarat a donné un exemple illustrant son propos. Un adolescent de 15 ans a été attiré par un travail lié à l’informatique et bien payé alors qu’il était en échec scolaire. En fait, il a été contraint de participer à une arnaque dans un centre d’appels, où il a été maltraité et n’a reçu qu’un salaire partiel, car il ne parvenait pas à escroquer de victimes au téléphone. Il a finalement réussi à tromper donc à « voler » un moine, mais quand le jeune ado a vu le religieux pleurer en vidéo, il a demandé à rentrer chez lui. Alors, on lui a exigé une rançon de 130 000 bahts. Il a finalement été sauvé par la Mirror Foundation.
D’autres jeunes sont attirés par un stage de foot gratuit, mais inexistant. Arrivés sur place, ils sont forcés à travailler pour les mafias, souvent chinoises, des gangs de centres d’appels. Dans certains cas, leurs familles ont été contactées et on leur a demandé une rançon.
Ekkarak a révélé que la Fondation a aidé avec succès 9 jeunes sur les 11 qui ont été attirés par le travail dans un centre d’appels. Concernant les 2 restants, l’un a préféré rester travailler là-bas et l’autre est en prison pour un délit lié à la drogue dans un pays voisin.
Le général Supichai Limsiwawong, de l’hôpital de la police, a présenté le projet DNA Pro-Kids. Ce projet permet d’identifier les enfants disparus et de lutter contre le trafic d’enfants en collectant des échantillons d’ADN auprès des parents dont les enfants ont pu être kidnappés ou victimes de trafic. Lorsque les parents signalent la disparition d’un enfant, des échantillons d’ADN sont prélevés sur les parents et stockés dans la base de données ADN afin de comparer avec les enfants retrouvés.
La plupart des 314 enfants ayant disparu ont été retrouvés.