Contenu dupliqué pour complaire aux règles de Facebook.
suite de cette affaire
Le ministère français des Affaires étrangères a publié le communiqué suivant : « La France condamne le meurtre de Lim Kimya, ressortissant français et membre de l’opposition cambodgienne, qui s’est produit le 7 janvier en Thaïlande. Elle adresse ses condoléances à la famille de la victime et à ses proches, avec qui elle est en lien dans le cadre de l’assistance consulaire. La France suivra avec attention l’enquête diligentée par les autorités thaïlandaises afin de faire toute la lumière sur les faits. »
De son côté, Kate Schuetze, une cadre importante à Amnesty International, a exprimé son inquiétude face à cet homicide illégal et a appelé à une enquête impartiale et transparente. Lim Kimya, critique virulent du gouvernement cambodgien, a été tué alors qu’il arrivait en bus à Bangkok. Amnesty International souligne la répression continue des voix de l’opposition par les autorités cambodgiennes, tant au Cambodge qu’à l’étranger. Elle ajoute « Des militants cambodgiens à l’extérieur du pays ont signalé avoir fait l’objet d’une répression violente en Thaïlande, notamment de menaces, de harcèlement, de surveillance et de renvoi forcé au Cambodge par le gouvernement thaïlandais. Tout récemment, le 25 novembre 2024, six réfugiés adultes et un enfant de cinq ans ont été renvoyés de force depuis la Thaïlande au Cambodge. »
Les parlementaires de l’ASEAN pour les droits de l’homme (APHR) ont condamné le meurtre « dans les termes les plus forts possibles », le qualifiant d’acte de sang-froid qui exige une enquête approfondie. « Malgré l’avertissement explicite de l’ancien Premier ministre Hun Sen de faire de la vie des opposants un enfer, Lim Kimya est resté déterminé », selon l’APHR.
Sam Rainsy, l’ancien président du CNRP et principal opposant au régime de la famille d’Hun Sen, a appelé la police thaïlandaise à mener une enquête approfondie, afin de découvrir ce qu’il a décrit comme un réseau actif travaillant à réprimer l’opposition cambodgienne en Thaïlande. « Plusieurs dizaines d’opposants ont été froidement assassinés. J’ai moi-même été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat », a écrit Sam Rainsy qui réside en France. Il conclut « espérons que les autorités thaïlandaises seront coopératives pour aider la police française à démasquer les agents de Hun Sen actifs dans Thaïlande ».
Cela dit, la police thaïlandaise, en coopération avec les autorités cambodgiennes, a arrêté Ekkalak Paenoi, alias Sergent M, principal suspect de l’assassinat de Lim Kimya, un militant politique cambodgien de 74 ans. L’arrestation a eu lieu au Cambodge le 8 janvier, un jour après le meurtre à Bangkok. Ekkalak, ancien marine thaïlandais, est accusé d’avoir tiré sur Lim Kimya. Après l’assassinat, il s’est enfui au Cambodge. La police enquête également sur un deuxième suspect, M. Kimrin Pit, un Cambodgien corpulent, qui a fui vers le Cambodge après le drame. Il aurait désigné la victime au tueur.