
Komsan et son premier bébé, Flash
Komsan Lee, dont le parcours a été raconté dans une série Netflix et fondateur de la première licorne technologique de Thaïlande (Flash Group), lance une nouvelle entreprise baptisée Mad Unicorn, avec l’ambition de faire rayonner les marques thaïlandaises à l’international. Plutôt que de vendre des produits chinois, il souhaite bâtir un écosystème centré sur les produits thaïlandais, soutenu par l’infrastructure logistique de Flash Express.
Mad Unicorn développera des outils technologiques pour aider les marques locales à se démarquer sur les marchés mondiaux. Pour Komsan, l’e-commerce n’est pas une menace, mais une opportunité, à condition que les entrepreneurs adoptent une nouvelle mentalité : créer leur propre univers au lieu de dépendre du marketing d’affiliation.
Le marketing d’affiliation est une stratégie où des partenaires promeuvent les produits d’une entreprise en échange d’une commission sur chaque vente.
Komsan anticipe une évolution majeure du comportement des consommateurs, avec l’arrivée de l’IA, capable de recommander des produits selon les préférences individuelles. Dans ce contexte, seules les marques faisant preuve d’originalité survivront. « La différenciation gagne la confiance des consommateurs. L’uniformité ne se vend plus », affirme-t-il.
Mad Unicorn investira dans des marques émergentes dotées de technologies innovantes et dans des produits encore inconnus en Thaïlande. L’entreprise mènera également ses propres recherches pour se positionner comme une alternative originale. Inspiré par la série Netflix, le nom Mad Unicorn incarne la combativité.
En juin, Komsan s’est associé à Chanon Ruangkritya (Ananda Development) et Thai President Foods pour créer Thai President Beverage dont l’objectif est de valoriser les feuilles de thé thaïlandaises pour une expansion mondiale.
Komsan voit les acteurs étrangers non comme des menaces, mais comme des partenaires potentiels, à condition qu’ils contribuent à l’innovation locale. Il met en garde contre ceux qui cherchent uniquement à profiter du marché sans transfert de savoir-faire. Il ne cite pas de noms.
Enfin, il explore la possibilité d’entrer dans le secteur des supérettes, tout en restant prudent sur sa faisabilité. Pour lui, l’avenir appartient aux marques qui savent évoluer, innover et répondre aux besoins spécifiques des consommateurs dans un monde en mutation.