
Le Comité de politique monétaire de la Banque de Thaïlande (MPC) a voté à 6 voix contre 1 pour maintenir le taux d’intérêt directeur à 1,75 %, conformément aux attentes du marché.
La Banque de Thaïlande (MPC) a révisé ses prévisions de croissance PIB, à 2,3 % en 2025 et un médiocre 1,7 % en 2026.
Le MPC a déclaré que l’économie s’est développée plus rapidement que prévu au premier semestre 2025, soutenue par une forte production manufacturière et une augmentation des exportations de biens, en particulier de produits électroniques. Les expéditions vers les États-Unis sont restées soutenues.
Cependant, la croissance devrait ralentir au second semestre en raison des risques croissants liés aux barrières douanières américaines, aux tensions géopolitiques et à la faiblesse de la demande intérieure.
La consommation privée devrait ralentir en raison de la baisse des revenus et de la confiance. Les arrivées de touristes ont diminué, même si les recettes globales du tourisme restent soutenues par une hausse des dépenses par personne. Les entreprises souffrent de l’augmentation des importations chinoises et des comportements frileux des consommateurs.
L’inflation globale est prévue à 0,5 % en 2025 et 0,8 % en 2026, principalement en raison de la baisse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. L’inflation sous-jacente est projetée à 1,0 % et 0,9 % respectivement. Le Comité de politique monétaire (CPM) a souligné que l’inflation restait dans les objectifs, mais que les prix mondiaux de l’énergie devaient être surveillés de près compte tenu des risques géopolitiques.
Les banques durcissent leurs conditions de crédit, notamment pour les PME et les ménages à faibles revenus. La demande de prêts ralentit, les remboursements de dettes augmentent et la qualité du crédit, notamment pour les PME et les prêts hypothécaires, continue de se dégrader. Les taux d’intérêt sur les marchés financiers ont baissé après les précédentes baisses du taux directeur, tandis que le baht s’est légèrement apprécié, en phase avec les monnaies régionales.
Le comité a déclaré que la politique monétaire devait rester « accommodante », mais a insisté sur la prudence, évoquant une marge de manœuvre politique limitée et des incertitudes aux niveaux mondial et national. Il a également réaffirmé sa volonté d’ajuster les taux si nécessaire.