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Le ministre du Travail Phiphat Ratchakitprakarn s’est engagé dimanche à explorer des mesures visant à empêcher la faillite du Fonds de sécurité sociale (SSF) dans une décennie en raison d’un financement insuffisant. Le SSF couvre diverses dépenses, telles que les accidents, la maladie, le chômage et les retraites pour les membres éligibles âgés de 55 ans et plus et ayant au moins 15 ans d’affiliation.
Selon l’Institut thaïlandais de recherche sur le développement et l’Organisation internationale du travail (OIT), le SSF dispose actuellement de 2 600 milliards de bahts et atteindra au moins 4 000 milliards de bahts d’ici 2034.
Cependant, la croissance du fonds ne signifie pas qu’il est durable, car la Thaïlande est confrontée à une diminution du nombre de personnes pouvant y contribuer et à un problème de vieillissement de la population, a déclaré Phiphat.
Dans 30 ans, le SSF pourrait être à court d’argent, a-t-il déclaré. On remarque que contrairement à d’autres pays, la Thaïlande prend conscience des problèmes largement en amont, ce qui lui laisse le temps de trouver des solution sans brutaliser sa population.
M. Phiphat souhaite que les agences compétentes explorent les moyens de sécuriser le fonds. Les mesures sont les mêmes qu’ailleurs dans le monde : augmentation des cotisations, recul de l’âge de la retraite de 55 ou 60 à 65 ans, incitation pour que les personnes âgées en bonne santé gardent un emploi
M. Phiphat a déclaré qu’une autre approche consisterait à attirer davantage de travailleurs migrants des pays voisins pour remplacer la main-d’œuvre thaïlandaise en diminution et à les encourager à adhérer au système de sécurité sociale. « Attirer », le mot est bien choisi, cela signifierait offrir des avantages et du respect à ceux qui font tourner le pays. Il conviendrait que ces migrants fassent autre chose que de simplement cotiser. Par exemple, il faudrait qu’ils bénéficient des pensions pour lesquelles ils auront payé.
M. Phiphat a également suggéré d’augmenter les rendements des investissements réalisé par le SSF, pour qu’ils atteignent 7 / 8 % par an d’ici 2027, au lieu de 2,5 % en 2023. « Il faut étudier s’il est possible d’investir davantage dans des actifs à haut risque pour potentiellement obtenir des rendements plus élevés », a-t-il déclaré.