Le gouvernement chinois a accepté en principe de fournir à la marine thaïlandaise soit deux patrouilleurs, soit une frégate au lieu d’un sous-marin, selon une source de la marine.
La source a indiqué jeudi que l’accord avait été conclu lors de la récente visite du ministre de la Défense Sutin Klungsang en Chine. Sa délégation comprenait le commandant en chef de la marine, l’amiral Adung Phan-iam, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Jakkapong Sangmanee. Le voyage s’est terminé mercredi.
Selon la source, la Chine a accepté la proposition de la Thaïlande d’acheter soit deux patrouilleurs offshore, soit une frégate, plutôt qu’un sous-marin. Le paiement de cet arrangement sera effectué grâce aux versements effectués par la marine pour le sous-marin au cours des six dernières années, pour un total de 8 milliards de bahts. Cependant, les modalités détaillées de ces modifications doivent encore être finalisées par les responsables concernés.
Le changement dans la commande a suscité des inquiétudes chez China Shipbuilding (CSOC), qui a été engagée pour construire le sous-marin dans le cadre d’un accord de gouvernement à gouvernement (G-to-G). Le sous-marin serait achevé à 50 %.
Après que M. Sutin, représentant le parti Pheu Thai, au cœur de la coalition, est devenu ministre de la Défense, il a annoncé qu’il mettrait de côté le projet d’achat de sous-marins chinois et a poussé à l’acquisition d’une frégate en provenance de Chine. Cette décision découle de l’incapacité de la Chine à installer un moteur allemand dans le sous-marin commandé.
L’accord initial, signé en 2017 pour le sous-marin S26T de classe Yuan, prévoyait un moteur diesel de fabrication allemande. Cependant, l’Allemagne interdit l’utilisation de tels moteurs dans le matériel militaire et de défense chinois. Par conséquent, Pékin a proposé comme alternative un moteur de fabrication chinoise. S’en est suivi une valse hésitation sans fin et on devine que cette saga n’en est pas à son dernier épisode.
