
Bangkok a lancé une importante initiative de prévention et de contrôle des drogues le 12 juillet. Le gouverneur de la capitale, Chadchart Sittipunt, a ordonné aux bureaux de district d’organiser avec les commissariats de police locaux les tests d’urine dans 88 communautés identifiées comme à haut risque de toxicomanie, pour que, in fine, les utilisateurs se fassent soigner.
Chadchart a présidé, en ligne, le comité de contrôle des stupéfiants de Bangkok (BNCSSC). La réunion concernait d’importants hauts fonctionnaires de la mairie et les bureaux de district.
Chadchart, 58 ans, a souligné l’urgence pour les agences compétentes de procéder à des tests d’urine dans les communautés. Cette directive s’aligne sur les ordres du Premier ministre qui veut éradiquer tout trafic de drogue en Thaïlande dans les mois, voire semaines, à venir.
Les bureaux de district collaboreront avec les commissariats de police, la brigade des Stups’ (ONCB) et les services de santé publique pour effectuer des analyses d’urine et identifier les consommateurs de drogues en vue de leur inscription dans des programmes de traitement. L’opération a déjà débuté.
Le projet impliquera des analyses d’urine pour les personnes âgées de 12 à 65 ans vivant dans les 88 communautés participant au projet Sustainable Strong Community. En outre, des tests d’urine seront également effectués dans le cadre d’un autre projet dans 285 communautés au total.
Les personnes jugées à risque de consommation de drogues, celles qui ne suivent pas leur traitement, celles qui ont rechuté après un traitement psychiatrique, celles en probation ou récemment libérées de prison et les délinquants mineurs connus, seront ciblés pour des tests.
L’initiative comprend également la réinsertion sociale par le biais d’une orientation vers des établissements médicaux. Les agences impliquées sont tenues de déclarer le nombre de personnes testées et le nombre de patients admis en traitement avant le 31 juillet sur le site Web ad-hoc.
De plus, des tests d’urine seront effectués pour les élèves à risque dans 73 écoles situées dans des zones communautaires surveillées, les écoles étant également tenues de communiquer leurs résultats sur le même site Web.
On comprend que ces communautés sont des zones surpeuplées, presque des bidonvilles, parfois de petite taille, où la drogue circule quasiment au vu de tous, et non les beaux quartiers.