
L’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra peut, en principe, occuper un poste au sein du gouvernement tant que cela n’est pas interdit par la constitution, a déclaré Wissanu Krea-ngam le conseiller juridique du Premier ministre Srettha Thavisin. Ainsi, devenir ministre lui serait interdit.
Wissanu qui avant de servir Srettha servait Prayut, a déclaré que Thaksin peut également aider le gouvernement sans occuper de poste officiel. Il peut devenir conseiller, comme Wissanu lui-même. Thaksin peut également agir en tant que représentant spécial temporaire du Premier ministre sur des missions précises, mais il ne peut pas agir en tant que représentant dans des affaires commerciales.
La libération conditionnelle de Thaksin devrait prendre fin en août, cela signifie qu’il aura purgé la totalité de sa peine et sera officiellement « un homme libre ». Le Premier ministre Srettha Thavisin a déclaré hier qu’il n’avait pas prévu de nommer Thaksin Shinawatra comme son conseiller. La chef du parti Pheu Thai, Paetongtarn Shinawatra, a indiqué que Thaksin soutiendrait le parti dans une certaine mesure, sans toutefois préciser le rôle qu’il assumerait.
Interrogé sur la possibilité que Thaksin redevienne Premier ministre à l’avenir, Wissanu a simplement répondu « non », citant l’emprisonnement, même virtuel, de Thaksin et les limitations constitutionnelles. Cependant, Wissanu a reconnu qu’il suffisait d’amender la constitution sur cette question pour que Thaksin ait à nouveau le droit de devenir ministre et même premier ministre. A date, Thaksin Shinawatra ne peut même pas se présenter à une élection.
Wissanu a également noté qu’il ne serait pas extravagant que le gouvernement invite Thaksin à apporter son aide à titre privé. Il a ajouté que Thaksin pourrait aussi aider le parti Pheu Thai, car les affaires du parti sont celles d’une entité privée. Ceci est toutefois à condition qu’il soit membre du parti, sinon il pourrait être considéré comme un étranger essayant de dominer ou d’influencer un parti politique.
Concernant l’accusation de lèse-majesté contre Thaksin, toujours pendante devant les tribunaux, Wissanu a déclaré que l’affaire ne constituerait pas un obstacle, notant que de nombreux dirigeants politiques font face à des accusations devant les tribunaux mais ont toujours droit à la présomption d’innocence en attendant tout verdict et poursuivent leurs mandats.
Le problème auquel est confronté Thaksin est qu’il ne doit pas apparaître comme ce vieil oncle gênant qui en fait toujours un peu trop, ressort les mêmes histoires éculées et croit pouvoir résoudre les problèmes avec des méthodes maintenant choquantes.