
L’ancienne gouverneure de la Banque de Thaïlande, Tarisa Watanagase met en garde contre l’ingérence du gouvernement dans les affaires de la banque centrale, notamment en nommant l’un de ses propres affidés à la présidence de la banque.
Rappelons que le président n’a pas le pouvoir. C’est le gouverneur de la Banque Centrale qui reste maître à bord mais évidemment le président peut largement influencer voire nuire au gouverneur
Elle souligne que l’ingérence du gouvernement serait un désastre pour l’économie thaïlandaise. La crédibilité du pays pourrait être gravement affectée si la banque centrale perdait son indépendance.
La sélection du nouveau président du conseil d’administration de la Banque de Thaïlande est donc au cœur d’une vive polémique. Dans ce contexte, le comité chargé de choisir un nouveau président du conseil d’administration de la Banque de Thaïlande a reporté sa sélection jusqu’à nouvel ordre.
Kittiratt Na-Ranong, un ancien ministre du Commerce lié au parti au pouvoir, était fortement pressenti pour le poste. Mais il critique ouvertement les politiques de la BoT. Le gouvernement est soupçonné de vouloir influencer cette nomination afin de pouvoir orienter la politique monétaire de la banque centrale selon ses propres intérêts avec le risque que cela pourrait éroder sa crédibilité auprès des investisseurs.
Une banque centrale indépendante est essentielle pour maintenir la stabilité des prix et favoriser la croissance économique. Mais justement Le ministère des Finances thaïlandais souhaite carrément augmenter l’objectif d’inflation.
L’inflation actuelle en Thaïlande est bien inférieure à l’objectif fixé par la BoT, ce qui laisse de la marge pour une politique monétaire plus accommodante. Le gouvernement espère que des taux d’intérêt plus bas encourageront les investissements et la consommation, favorisant ainsi une croissance économique plus rapide. La Thaïlande doit donc trouver un équilibre entre la nécessité de stimuler l’économie et le risque d’une inflation excessive.
Pour encore plus de clarté, le vice-ministre des Finances Paopoom Rojanasakul a déclaré mercredi soir que le gouvernement souhaitait
– un dollar à 34,50 bahts et non à 33,39 comme c’est le cas actuellement
– une inflation entre 1,5 et 3,5 % et non aux alentours de 0,5 %, comme c’est le cas actuellement.