La plupart des 12 000 Thaïlandais employés à Dubaï, aux Émirats arabes unis, sont des travailleurs illégaux attirés par des promesses de salaires élevés. Il n’y en a qu’environ 4 500 qui sont entièrement et correctement documentés.
Nipa Nirannoot, consule générale thaïlandaise à Dubaï, a déclaré que de nombreuses femmes thaïlandaises ont été attirées par un emploi dans des salons de massage, mais finissent par être contraintes à se prostituer. D’autres Thaïlandais travaillent dans des réseaux de jeux d’argent ou d’escroquerie en ligne. Certains enfin sont attirés avec la promesse de travailler dans des champs de pétrole et sont finalement abandonnés une fois arrivés sur place, a-t-elle déclaré.
Elle a toutefois admis que l’ambassade ou le bureau consulaire thaïlandais ne peuvent pas aider directement les victimes thaïlandaises, à moins qu’elles n’aient d’abord demandé l’aide de la police locale.
La consule générale thaïlandaise a déclaré que les Thaïlandais ayant besoin d’aide peuvent appeler le 999 (la police locale), même sur un téléphone portable sans carte SIM, via l’application de la police de Dubaï ou Facebook.
Elle a déclaré que ceux qui travaillent illégalement à Dubaï risquent des poursuites judiciaires et seront mis sur une liste noire. On voit donc mal comment ils pourraient appeler la police, si ce sont eux qui se retrouvent condamnés. Les Thaïlandais à Dubaï rencontrent les mêmes problèmes que les Birmans en Thailande.
La consule a également déclaré que les migrants donnent de la Thaïlande une image loin d’être positive. Par conséquent, la réputation du massage thaïlandais traditionnel, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, en pâtit largement.
