
BBC
La Secrétaire permanente au Tourisme, Natreeya Taweewong, a formellement rejeté les accusations de la BBC selon lesquelles les autorités thaïlandaises auraient empêché son équipe de filmer un documentaire à Bangkok. Une enquête interne a confirmé qu’aucune séquence n’a été confisquée et qu’un incident mineur s’est produit dans une boutique de Soi Cowboy, quartier chaud bien connu de Sukhumvit 21, lorsque l’équipe a dépassé les limites de tournage convenues avec le commerçant. Ce dernier a alors sollicité l’intervention de la police de Thonglor, et l’équipe s’est conformée à l’accord initial.
Le ministère du Tourisme a réaffirmé que la Thaïlande soutient pleinement les productions étrangères — qu’il s’agisse de reportages, de documentaires ou de films — à condition qu’elles respectent les procédures et lois en vigueur. Le gouvernement a également assuré qu’en cas de mauvaise conduite ou de désinformation de la part de ses agents, des mesures seraient prises rapidement pour garantir la sécurité des visiteurs.
L’affaire concerne le programme de la BBC intitulé Thailand: The Dark Side of Paradise, présenté par Zara McDermott, ancienne candidate de téléréalité. Ce documentaire, qui se veut une enquête critique sur l’industrie touristique thaïlandaise, a suscité de vives réactions. De nombreux observateurs ont souligné le manque d’expérience journalistique de McDermott, illustrant le phénomène du « parachute journalism », où un reporter est envoyé sur un sujet complexe sans connaissance préalable ni contexte local.
Ce manque de profondeur aurait conduit à une représentation biaisée du pays, privilégiant les faits sensationnels au détriment de la réalité quotidienne. Résidents étrangers et locaux ont rapidement exprimé leur désaccord, partageant des témoignages sur la sécurité, l’accueil chaleureux et la vie quotidienne en Thaïlande, en contradiction avec le récit du documentaire. Plusieurs commentateurs ont également dénoncé une tendance récurrente des médias occidentaux à véhiculer des stéréotypes sur l’Asie.
L’incident rappelle l’attachement profond des Thaïlandais et des expatriés à leur pays, et souligne l’importance d’un journalisme précis et contextualisé. Le gouvernement insiste sur le fait que la Thaïlande reste ouverte aux productions étrangères, mais attend d’elles qu’elles respectent les règles et évitent les distorsions de son image.
McDermott semble avoir calqué son approche sur les reportages des années 1980-1990, époque où la Thaïlande faisait encore face à de profondes crises sociales. Reprendre ces clichés aujourd’hui éculés, sans tenir compte des évolutions du pays, revient à ignorer délibérément la réalité contemporaine. Cette démarche intellectuellement discutable, sert uniquement un récit sensationnaliste.