
La Thaïlande a perdu une place et se retrouve 107e dans l’indice de perception de la corruption (CPI) 2024 publiée mardi par Transparency International. https://www.transparency.org/en/cpi/2024
Le score de la Thaïlande a chuté d’un point à 34 en 2023. Le CPI classe 180 pays et territoires sur la base des niveaux de corruption perçus sur une échelle de zéro (hautement corrompu) à 100 (très propre).
Le Danemark améliore son score à 90, suivi de la Finlande (88), de Singapour (84), de la Nouvelle-Zélande (83) et du Luxembourg (81).
Parmi les membres de l’ASEAN, Singapour est suivie de la Malaisie (score de 50), du Vietnam (40), de l’Indonésie (37). Pour la Thaïlande (34), voir l’Indonésie et le Vietnam devant relève de l’humiliation.
La Suisse (5e), Le Canada (15e), la Belgique (22e) et la France (25e) reculent tous.
Transparency International compile le CPI en utilisant des sources de données de 13 enquêtes et évaluations différentes menées par des institutions, telles que la Banque mondiale et le Forum économique mondial. L’indice reflète les perceptions de la corruption dans le secteur public d’un pays.
L’organisation a noté que si 32 pays ont considérablement amélioré leurs scores depuis 2012, les niveaux de corruption ont stagné ou se sont aggravés dans 148 pays. Le score moyen mondial reste à 43, avec plus des deux tiers des pays en dessous de 50.
Sornchai Chuwichien, de la Commission nationale anti-corruption de Thaïlande (NACC), explique que neuf sources de données ont évalué la Thaïlande en 2024. Cinq d’entre elles ont attribué au pays des scores améliorés, tandis que quatre ont donné des scores inférieurs à ceux de l’année précédente.
Les scores réduits sont attribués à un manque de transparence dans les dépenses gouvernementales, notamment des politiques populistes, l’utilisation du budget à des fins personnelles ou des dépenses déraisonnables. Ces problèmes affectent les ressources publiques et nuisent à l’image du pays.
Sornchai a également souligné que les investisseurs en Thaïlande perçoivent un risque accru de corruption. Le gouvernement n’a pas fait suffisamment d’efforts pour combattre la corruption. Des représentants du gouvernement et des politiciens ont été impliqués dans des activités criminelles.
La Thaïlande manque de mécanismes pour enquêter rapidement, poursuivre ou punir les fonctionnaires corrompus, et il n’existe pas de compensation pour les dommages causés. De plus, certaines politiques semblent favoriser les grandes entreprises ou les élites, et des nominations injustes ont été signalées.