
Les entreprises privées, désireuses d’investir dans l’ambitieux projet de pont terrestre du gouvernement thaïlandais dans le sud du pays, ont exprimé leur inquiétude quant aux obstacles juridiques potentiels qui pourraient entraver la construction du mégaprojet. Le projet vise à établir un lien crucial entre les océans Pacifique et Indien. Plus précisément entre la mer d’Andaman et le golfe de Thaïlande.
Chumphon et Ranong se trouveraient aux extrémités du « pont » qui relieraient ces ports. Le but du projet est de mettre fin à la congestion maritime qui sévit dans le détroit de Malacca.
Le pont terrestre a attiré l’attention des investisseurs nationaux et internationaux qui cherchent à maximiser leurs profits en évitant ces ralentissements.
Lors d’un séminaire d’étude de marché organisé vendredi par le ministère des Transports, des investisseurs privés ont exprimé leur inquiétude concernant les problèmes de propriété foncière dans les zones du projet. Les terrains appartiennent à des propriétaires privés qui ne disposent pas toujours de titres de propriété en règle, ce qui pose un défi important au processus d’expropriation.
Sans titres de propriété valides, les propriétaires fonciers risquent de ne pas recevoir une compensation adéquate conformément aux lois sur l’expropriation, ce qui déclenchera des litiges qui pourraient retarder considérablement l’acquisition des terres.
Le vice-ministre des Transports, Manaporn Charoensri, a assuré que le ministère s’engageait activement auprès des propriétaires fonciers des deux provinces pour obtenir leur soutien au projet. « Notre dernière enquête indique un large soutien au pont terrestre, avec seulement une minorité exprimant son opposition ou demandant une compensation supplémentaire. »
Par ailleurs, le ministère prépare avec diligence le rapport d’évaluation de l’impact environnemental et sanitaire (EHIA) du projet. Rapport attendu d’ici la fin de l’année.
En outre, le ministère proposera un projet de loi sur le corridor économique sud au Cabinet en septembre. Les projets de pont terrestre et de corridor sud sont supposés être complémentaires et se soutenir l’un l’autre. Une loi clarifiera les choses concernant les incitations et les avantages fiscaux pour les investisseurs. Une fois approuvé par le Cabinet, le projet de loi sera soumis au Parlement.
Le séminaire a vu la participation de plus de 100 entreprises privées thaïlandaises et étrangères, dont des entités de premier plan telles que K Line, Interasia Lines, China Harbour et Evergreen Container.
Parmi les participants remarquables figuraient également des représentants des missions diplomatiques du Myanmar, du Japon, du Pakistan et de l’Inde.